Société

Tunisie – Economie : Les orientations suicidaires du gouvernement Bouden

Partager

Tout le monde se demandait, hier soir, à l’issue du discours de Kaïs Saïed, pourquoi il n’avait pas touché mot de la situation économique, ni des mesures qu’il fallait prendre pour y remédier. Et, finalement, tout le monde a compris, aujourd’hui, qu’il n’avait, en réalité, pas de soucis à se faire à ce sujet, puisque son gouvernement de très hautes compétences nationales avait, déjà, concocté sa recette miracle.

Il faut dire que, par ailleurs, Kaïs Saïed n’avait pas trop envie d’annoncer au peuple l’atrocité  de ce qui l’attendait, et le désastre qu’on lui a préparé. D’ailleurs, la cheffe du gouvernement, non plus, n’a pas trouvé l’audace de l’annoncer par elle-même. Elle a préféré passer par l’UGTT. Car elle savait pertinemment, qu’en annonçant ses orientation économiques aux responsables de la centrale syndicales, ils n’allaient pas retenir très longtemps leurs langues, et qu’ils allaient dévoiler la catastrophe aux tunisiens. Comme çà, elle pouvait se payer le luxe de pouvoir arrondir, après coup, les angles.

Mais, quelle que soit la façon de les annoncer, les mesures décidées par le gouvernement, en matière d’économie et de mobilisation des ressources vont faire mal, très mal. Et risquent de ne pas passer. Et, d’ailleurs, quelle idée de venir opérer des coupes dans les salaires des gens qui peinent, déjà, à joindre les deux bouts. Et quelle idée de lever la compensation des produits de base ! Ne lui est-il pas venu à l’esprit, à elle ou à ses illustres ministres de l’économie et des finances, qu’ils vont réduire à la faim le tunisien, qui ne va jamais leur pardonner çà, et qu’ils vont devoir, tôt ou tard, mais pus tôt que tard, en payer les frais ?

Finalement, les ministres actuels ont confirmé ce que d’aucuns redoutaient, depuis le début, à savoir qu’ils sont, complètement incompétents, et que la gestion d’un pays et d’un peuple ne se réduit pas à la maîtrise des chiffres et des graphiques, mais que c’est tout un art qu’ils ne sauront jamais approcher.

Le gouvernement n’a pas réussi à mobiliser des fonds à l’internationale, à cause d’une diplomatie de renfermement et d’isolement, soit ! Mais de là, à aller chercher la solution de facilité en récupérant l’argent du salarié, c’est illogique et impossible à faire, en les circonstances actuelles !

Par ailleurs, il s’est avéré que sous leur air hautain et leur soi-disant, volonté de ne jamais se laisser manipuler par les bailleurs de fonds et leurs conditions, ils ont, finalement, plié à toutes les conditions dictées par le FMI, en baissant la masse salariale et en réduisant la compensation.

Et tant pis pour le Tunisien ! Et s’il n’est pas d’accord, il n’a qu’à se remémorer les recommandations de Sihem Badi, d’il y a une dizaine d’années : Qu’il boive l’eau de mer !

Laissez un commentaire
Publié par
Saber .