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Tunisie – Education : Hatem Ben Salem déterminé à saborder le seul secteur qui marche encore dans son département

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Le ministre de l’Education, Hatem Ben Salem était tout fier, aujourd’hui, en annonçant qu’il était déterminé à ne délivrer aucune autorisation aux enseignants du secteur public, pour assurer des cours dans les institutions privées.

Il a annoncé que cette décision a été prise en accord avec le syndicat des enseignants et qu’elle est irrévocable.

Il a ajouté que le ministère était prêt à récupérer tous les élèves qui ne voudront plus suivre des études dans les écoles privées à la suite de cette décision.

Une sentence et une façon de penser qui témoignent d’une forme profonde et gravissime d’autisme chez ce responsable qui est sensé veiller à l’éducation des générations futures. En effet, à l’entendre on aurait tendance à croire que les familles sont contentes ou masochistes, pour vouloir payer des mensualités « douloureuses » afin d’assurer à leurs enfants, des études dans les écoles privés, ou parce qu’elles n’ont pas trouvé de places dans le secteur public ! Il ne semble pas avoir compris que si les familles consentent de tels sacrifices, c’est pour assurer à leurs enfants une éducation digne de ce nom et qui n’est, hélas, plus prodiguée dans les écoles publiques dont monsieur Ben Salem a la responsabilité. Ne voulant pas voir « ses » écoles désertées au profit des écoles privées, çà le rend furieux. Çà le rend, même aveugle face à la réalité. Une réalité qui saute, pourtant, aux yeux.

Si les familles consentent des dépenses faramineuses pour inscrire leurs enfants dans les institutions privées, c’est que les écoles de Ben Salem ne valent plus rien. Pourquoi? Ce n’est pas à cause des enseignants, puisque ces mêmes enseignants sont courtisés par les écoles privées, donc, bien compétents et biens respectés pour leur science. Si la faute n’est ni au niveau des élèves ni de leurs parents, ni au niveau des enseignants, la faute dans le délabrement du système éducatif public qui était, jadis, la fierté des tunisiens, réside dans la façon de gérer ces écoles. Donc, dans leurs administrations et leur ministère de tutelle.

Malheureusement, au lieu d’essayer de se hisser au niveau de l’enseignement prodigué par les écoles privées, monsieur le ministre a décidé de prendre le problème à l’envers eta décidé de saborder le seul secteur qui continue, tant bien que mal, à fonctionner dans son ministère.

Le Zaïm Bourguiba doit se retourner dans sa tombe en voyant son héritage, si chèrement conquis, entre des mains de « compétences » pareilles !

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Publié par
Saber .