Il semblerait que l’Etat ne se comporte pas de la même manière face aux abus des syndicalistes dans les différents départements. Car, alors qu’il a montré une intransigeance exemplaire face aux syndicats des sécuritaires, en les privant de leurs revenus, en leur retirant leurs avantages et, jusqu’à les déloger de leurs quartiers, l’Etat demeure bras croisés devant les abus de tous genres du syndicat de l’enseignement secondaire. Si les premiers ont abusé de leur autorité, et ont mis en péril certains citoyens en ordonnant le retrait des agents qui sécurisaient un gala, les seconds sont en train de mettre en péril une année scolaire entière, et plus grave encore, sont en train de remonter le peuple, c’est-à-dire les parents d’élèves contre le système. Ce qui risque de mener très loin.
En effet, et à peine 15 jours après la rentrée, les parents commencent à être exaspérés par les agissements irresponsables des syndicats de l’enseignement, avec leurs sit-ins qui n’en finissent plus, et leurs protestations devenues quotidiennes. Les élèves, aussi, commencent à s’impatienter, surtout ceux des classes terminales. Ils commencent à désespérer de pouvoir poursuivre leurs cours de façon optimale vu que l’année s’annonce assez corsée de la part de leurs enseignants, pressés par les impitoyables troupes de Yaakoubi.
Vu que l’Etat a montré qu’il peut agir quand il le veut, et qu’il peut mettre au pas les syndicats les plus redoutables, on est en droit de se demander pourquoi laisse-t-il faire Yaâkoubi, au point de mettre en jeu la paix sociale dans le pays. Et puis, que veut ce Yaâkoubi ? Où veut-t-il en venir ? Quel salaire veut-il obtenir ? Ne se rend-il pas compte de la crise ? Est-ce qu’il s’en fout à ce point de ce qui se passe dans le pays et dans le monde ?
Et, surtout, pourquoi le laisse-t-il faire ? Est-ce que sa rivalité avec Noureddine Tabboubi fait de lui quelqu’un d’intouchable, dans le sens de le renforcer pour qu’il reste un trouble-fête pour la centrale de l’UGTT ?
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