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Tunisie – Education : Le ministre seul face à son destin

Tunisie – Education : Le ministre seul face à son destin

Le ministre de l’Education nationale, Fathi Sellaouti a présenté, hier, devant l’ARP, le bilan de l’épidémie de la Covid-19, en milieu scolaire.

Le ministre a annoncé que le nombre d’infections en milieu scolaire s’élevait, à la date d’hier, à 1907 cas, répartis sur 925 établissements scolaires. Il a comparé l’incidence de l’épidémie en milieu scolaire par rapport à celle dans la population générale.

Le ministre s’est, à ce sujet, dit soulagé que cette incidence soit assez faible. Ce que d’aucuns n’ont rien trouvé de mieux que de prétendre qu’il a déclaré que cette incidence était en deçà de ce qui était espéré. Une façon, pour ceux qui n’ont rien à faire, d’empêcher ceux qui veulent travailler.

Les détracteurs du ministre de l’Education semblent ignorer, ou font semblant d’ignorer que le ministère de l’Education, malgré son importance et la sensibilité de l’épidémie en milieu scolaire, demeure le parent pauvre de la lutte contre la Covid. Puisqu’il n’a bénéficié de presque pas de subventions pour faire face à ses besoins en matière de prévention de ce mal qui menace les élèves et les enseignants. En plus du fait que les cadres de ce département doivent se démener avec les moyens de bord pour réussir l’exploit de préserver la santé de tout le monde et maintenir un certain rythme d’enseignement pour éviter aux élèves une année blanche qui leur serait hautement préjudiciable.

Ceux qui se permettent de critiquer le ministre de l’Education et les enseignants ne semblent pas s’apercevoir du travail colossal qu’ils sont en train de faire, en assurant aux élèves, un enseignement un jour sur deux, en se démenant pour concocter un programme scolaire spécial, allégé, pour éviter les retards dans le suivi du programme initial, en assurant le maintien d’un milieu acceptable sur le plan de l’hygiène, tout en étant dépourvus de tous moyens financiers pour assurer, par exemple les opérations de désinfection des locaux, ainsi que les achats continus de produits et outils de protection.

Il serait, peut-être, temps de cesser les critiques stériles et de penser à aider le département à dépasser ce cap difficile. Il vaudrait, peut-être mieux qu’on essaie de soutenir, matériellement, les établissements scolaires pour qu’ils puissent tenir leurs engagements et assurer l’éducation de nos enfants contre vents et marées !

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