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Tunisie – En désespoir de cause, Enahdha rêve de ressusciter ses anciennes alliances

Tunisie – En désespoir de cause, Enahdha rêve de ressusciter ses anciennes alliances

Ennahdha est aux abois. Ses dirigeants ne savent plus où donner de la tête. En proie aux descensions internes, et des coups de butoir de leurs adversaires de tous bords, Ennahdha sent le vent tourner. Ce qui l’affole, surtout, et avant tout, c’est qu’elle comprend qu’il ne s’agit point de coïncidences, ou de malentendus avec quelques uns de leurs détracteurs. Elle ressent qu’il s’agit du début de la fin d’une ère. Ennahdha a le sentiment que son temps est révolu, et que ceux qui l’ont mis en selle, semblent ne plus vouloir d’elle, et de l’expérience de l’Islam politique, d’une manière plus générale.

La dernière visite de Kais Saied, en Egypte, et la rencontre de leurs pires ennemis en Tunisie, et au proche Orient, a finit de les affoler.

Les nahdhaouis, se sont mis, sérieusement, à la recherche d’une solution, pour la suite des évènements. Comment vont-ils pouvoir se payer, ne serait-ce que des prolongations, le temps de faire, un peu, le ménage chez eux, à défaut de pouvoir s’imposer, encore plus longtemps.

La seule solution qui leur est apparue, a été dévoilée, hier, par leur dirigeant, Noureddine Bhiri, qui a, timidement, relancé sur sa page facebook, l’ancienne histoire du front du 18 octobre 2005, quand ils ont constitué une coalition avec les militants de gauche, pour s’opposer à Ben Ali.

Il semble qu’Ennahdha a compris que ses alliance du moment risquent de ne pas tenir assez longtemps, surtout avec les jeunes loups d’Al Karama qui commencent à se sentir capables de voler de leurs propres ailes, et estiment qu’ils ont suffisamment pioché dans l’électorat de leurs ainés, et les « amis » de 9alb Tounes qui commencent à désespérer  d’eux, après le coup fourré dont a été victime leur président. C’est pourquoi elle est obligée de chercher d’autres alliés, avec les quels elle pourrait renflouer ses rangs et se maintenir, un tant soit peu, à flot.

C’est alors qu’ils semblent s’être rappelés de leurs anciens alliés de 2005, d’autant plus qu ceux-ci sont, actuellement dans une mauvaise posture, et qu’ils pourraient être tentés par un retour au devant de la scène, en s’alliant avec les islamistes. De toutes les façons, les nahdhaouis se disent que leurs anciens alliés pourraient être les seuls à vouloir d’eux, puisqu’ils ont grillé toutes leurs cartes avec les autres.

Reste à savoir si les militants de gauche sont, à ce point désespérés et avides de pouvoir, pour mordre à l’hameçon des islamistes, connus pour pulvériser toutes les formations politiques qui les ont approchés.

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