Société

Tunisie – En quoi une suspension des cours de deux semaines pouvait-elle gêner l’avenir du monde ?

Tunisie – En quoi une suspension des cours de deux semaines pouvait-elle gêner l’avenir du monde ?

Il est vrai que la suspension des cours et la fermeture des écoles, pour essayer d’enrayer l’évolution de l’actuelle vague de covid, est aussi inutile que non fondée.

Car si l’actuelle vague apporte quelque chose de positif dans l’implacable évolution de la pandémie, c’est qu’elle est véhiculée par un variant peu virulent, bien que très contagieux. Donc, cette vague pourrait, à la limite, être assimilée à une campagne nationale de vaccination gratuite, et sans efforts, puisque ce variant se propage très rapidement, ce qui équivaut à un effort de vacciner des dizaines de milliers de gens chaque jour, et il n’occasionne presque pas de formes graves, bien qu’il procure une immunité générale contre le coronavirus.

Donc la décision de maintenir les cours et les dates des vacances, était, scientifiquement, bien fondée.

Sauf que quand on gère un pays, ces messieurs de la haute sphère scientifique doivent, enfin apprendre qu’il n’y a pas que la science qui marche. Il y a des tas d’autres considérations à tenir en compte. Et si le gouvernement décide de suivre à la lettre les recommandations des scientifiques, c’est qu’il doit y avoir un problème. Et ce problème c’est quand on confie la gestion d’un pays, d’une société, à des scientifiques qui ne connaissent riens aux subtilités de la vie.

En effet, et bien que cette décision de maintenir les cours est bien fondée, on n’en est pas moins, en train d’assister à un scandale. On s’entête, en effet, en haut lieu, à persister sur cette position, comme si la fin du monde en dépendait, en oubliant que le résultat obtenu sur le terrain est bien pire que celui qu’aurait donné un arrêt des cours.

En effet, on assiste à des disparités énormes entre les régions, entre les établissements d’une même région, et même, entre les classe d’un même établissement.

Il y a des élèves qui poursuivent leurs études, alors que d’autres sont à l’arrêt forcé, et vont accuser un retard d’au moins dix jours, par rapport aux premiers. Un retard qui pèsera, certainement, au moment des épreuves d’examens qu’ils auront à passer en commun. Ces élèves vont, donc, partir avec un handicap certain, par rapport à leurs camarades, juste parce qu’ils ont eu la malchance de se trouver dans la même classe que trois malades.

Par ailleurs, les cours sont perturbés et on peut tout dire de ce qui se passe dans les écoles, sauf qu’il s’agit de dispensation de cours. La plupart des élèves sèchent les cours par peur de la maladie, ou juste comme çà, pour le principe. Un grand nombre d’enseignants, surtout ceux qui ne sont pas vaccinés désertent leurs salles de classe. Les directions des établissements ne savent plus où donner de la tête, et sont lâchés entre des enseignants et des parents furieux, des autorités sanitaires nonchalantes, et un ministre qui se délecte du ridicule de la situation.

Finalement, ils auraient mieux fait de les suspendre ces cours, bien qu’il n’y avait pas de raison valable. Car, au moins, on aurait réussi à calmer le jeu, pendant une quinzaine de jours, le temps que le pic passe, et on aurait pu éviter toute cette cacophonie !

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut