Tunisienumerique vient d’apprendre, de sources fiables, que les dernières décisions prises par le Cheikh Rached Ghannouchi, concernant le changement des noms de 30 têtes de listes du parti, sur les 33 que présente le parti pour les prochaines législatives, ne passent pas aussi facilement qu’il le prévoyait.
En effet, après que le Cheikh ait pris la liberté de changer les têtes des listes de son parti, outrepassant les pouvoirs que lui procure le règlement interne du parti et, surtout, en effaçant d’un revers, le travail, les efforts et la volonté des bases qui se sont cassé la tête, des mois durant, à organiser réunion sur réunion, pour pouvoir à la fin, élire les représentants des régions qu’ils voulaient présenter aux élections. Ces bases ont, à ce qu’il paraît, été « ulcérées » par le fait que le Cheikh laisse leurs décisions et choix de côté et impose les siens, mettant en tête de toutes les listes des noms dont il est assuré de la loyauté et de la fidélité, à l’avenir.
Comme ces choix du Cheikh doivent, tel que nous l’avions précisé dans un précédant article, passer par l’aval du conseil de la Choura, c’est là que les choses ont commencé à se gâter et que les vents ont commencé à tourner, pour se muer en flux de révolte contre la toute-puissance du Cheikh.
En effet, d’après nos sources, ils étaient 57 membres du conseil de la Choura à avoir signé une pétition, pour demander une réunion urgente et extraordinaire du Conseil, qui se tiendra probablement, d’ici à vendredi, pour faire part de leur opposition aux décisions du Cheikh. Sachant qu’en vertu du règlement interne du parti, il faut un minimum de 50 signatures, pour que le Conseil se réunisse dans de telles conditions. Donc, avec les 57 signatures, ils sont bien au-delà du chiffre, et les choses ne s’annoncent pas aussi faciles à gérer que l’avait espéré le Cheikh, qui risque de buter contre l’opposition de ses propres « fils » et de là, de donner un sacré coup à sa notoriété, au sein du mouvement !
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