A la une

Tunisie – Ennahdha divisée entre la logique du Cheikh et la logique tout court !

Tunisie – Ennahdha divisée entre la logique du Cheikh et la logique tout court !

La position des islamistes d’Ennahdha par rapport à la constitution d’un nouveau gouvernement de compétences apolitiques, tel que prôné par le chef du gouvernement désigné, Hichem Mechichi est encore mitigée et n’est pas arrêtée.

Selon des sources proches d’Ennahdha, la position du parti par rapport au gouvernement pourrait être à 80%, une position logique d’accord avec attentisme. Dans la mesure où les Nahdhaoui, ayant, avec le temps et les expériences, appris qu’il faut savoir plier sous les rafales de vent pensent qu’il vaudrait mieux laisser passer la tempête, quitter le pouvoir, momentanément, le temps de pouvoir rebondir ultérieurement, comme ils ont pu le faire après les revers du sit-in du départ et des élections de 2014. Ils pensent que c’est d’autant bénéfique dans la mesure où les décisions difficiles et impopulaires à venir seront mises sur le compte des autres. Et puis, ils peuvent toujours, rendre la vie difficile à ce gouvernement en le tenant à la gorge à l’occasion de chaque proposition de loi à l’ARP.

Ceci pour la position logique, mais à 20% de chances, ils pourraient s’écarter de la logique tout court, pour suivre le raisonnement du Cheikh Rached Ghannouchi qui ne compte, décidément, pas appréhender le prochain congrès du parti les mains vides, en position de perdant et, surtout, dans la position de quelqu’un qui n’a rien à offrir à ses partisans comme les postes clés du gouvernement ou de l’administration. Donc, pour le Cheikh, la question pourrait, même, ne pas se poser, puisque pour lui, c’est tranché, il ne faut pas qu’il y ait de congrès, dans de telles circonstances. La seule façon qui lui reste pour reporter ce congrès demeure la situation de force majeure, qu’il pourrait, éventuellement, évoquer en cas de refus du gouvernement et dissolution du Parlement.

Dans cette optique, il va falloir que le Cheikh sorte le grand jeu. Car la partie n’est pas gagnée d’office, surtout avec des « alliés » assez frileux à l’idée d’affronter de nouvelles élections dont les résultats pourraient leur être défavorables.

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut