Le 15 septembre 2020, 100 dirigeants du Mouvement Ennahdha ont uni leurs voix pour appeler Rached Ghannouchi à ne pas se présenter pour un troisième mandat à la tête du parti.
Toutefois, à bien observer la scène politique en ce moment, cette « lettre des 100 » n’est vraisemblablement que la partie visible de l’iceberg. Depuis quelques temps, rien ne va plus au sein du parti islamiste.
En effet, les conflits sont apparemment d’une profondeur telle, que le parti, d’habitude conservateur et soucieux de son image, n’a plus peur de laver son linge sale en public.
Lors la dernière réunion des députés du bloc parlementaire d’Ennahdha qui s’est déroulée à Mahdia, samedi dernier, 32 des membres du bloc se sont absentés, dont 13 des signataires de la pétition susmentionnée.
D’ailleurs, La page officielle du parti est restée inactive pendant les trois jours suivants la rencontre, ce qui ne fait pas partie de ses habitudes.
Il parait que même sur le plan financier, le parti connaîtrait quelques difficultés, le poussant à renoncer à l’un des deux immeubles qui constituaient, depuis des années, son siège à Montplaisir.
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