A la une

Tunisie – Ennahdha : Ghannouchi mène une guerre sans merci contre ses détracteurs à l’intérieur du parti

Tunisie – Ennahdha : Ghannouchi mène une guerre sans merci contre ses détracteurs à l’intérieur du parti

Les querelles intestines qui secouent le temple bleu de Mont plaisir, se sont transformées en guerre entre deux clans, ceux qui sont restés fidèles au Cheikh et ceux qui ont osé se rebeller contre lui et demander son départ de la présidence du mouvement.

Cette guerre n’a cessé de s’amplifier au rythme des offensives et des contre offensives entre les deux clans.

La rupture a été consommée au moment de la présentation des listes électorales pour les dernières législatives, quand, après un long simulacre de processus démocratique, au sein du parti, avec des élections régionales, le Cheikh s’est autorisé à remplacer toutes les têtes de listes élues, qui ne lui étaient pas suffisamment dévouées, par d‘autres candidats qui ne jurent que par son nom.

Ce faisant, Ghannouchi a privé de grands noms d’Ennahdha de se présenter aux législatives et de faire partie du présent parlement qu’il préside. Par la suite et non apaisé par  cette « punition », Rached Ghanouchi a opposé son veto à ces mêmes figures du mouvement, qui prétendaient à des postes au sein du gouvernement de Habib Jemli, à l’instar d’Abdellatif Makki, Mohamed Ben Salem, ou Abdelhamid Jelassi. Ce qui a mis certains d’entre eux hors d’eux et les a poussés à exiger la démission du Cheikh de la présidence du parti, sous prétexte qu’il n’avait pas le droit de cumuler cette présidence et celle de l’ARP.

Quant à leurs appels pressants, pour la tenue du congrès du parti, dans les meilleurs délais, ils peuvent bien attendre, car le Cheikh ne semble pas pressé le moins du monde à obtempérer. Cette guerre commence, décidément, à prendre des airs de règlement de comptes et à tourner au châtiment.

Ce qui est sûr, c’est que cete sanction, en plus d’être adressée à ceux qui ont osé se rebeller contre le Chiekh, est un message fort adressé aux jeunes du parti, pour qu’ils sachent ce qui les attend au cas où il leur viendrait à l’idée de contrecarrer les plans du Cheikh ou de ses héritiers !

Pourtant, il avait bien averti tout le monde, le Cheikh, depuis la démission de Hamadi Jebali, il y a quelques années, en déclarant que celui qui sort de sous sa cape doit être sûr de ne plus avoir aucun avenir, nulle part !

 

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut