A voir ce qui se passe ces derniers jours, sur la scène politique, on se rend à une évidence que même l’épidémie du coronavirus n’arrive pas à occulter. Il s’agit de l’assaut final lancé par Ennahdha, pour s’emparer du pays.
Ennahdha a, en effet, depuis quelques jours, décidé de ne plus avoir de scrupules pour obtenir ce qu’elle veut. Finie pour elle l’époque où elle devait user de ruse et de chemins détournés pour dicter sa loi. Désormais, le parti islamiste a l’audace d’afficher ses objectifs et son intention de s’emparer de tous les rouages de l’Etat.
C’est ainsi qu’ils ont lancé leur offensive sur tous les plans, avec leur nouvelle devise, c’est-à-dire, au culot, en forçant le passage et en ignorant, au mieux, les avis et la réprobation des autres, quand il ne les attaquent pas, les accusant de tous les torts, allant, même jusqu’à leur proposer de boire l’eau de mer.
Ils profitent de leur mainmise sur l’ARP, pour faire passer les projets de loi qui les arrangent et qui arrangent les intérêts de leurs partenaires.
Comme l’ARP ne leur suffit plus pour mettre en œuvre leurs sombres desseins, ils se sont lancés à l’offensive de l’administration à tous ses niveaux. Ils ont su imposer les ministres qu’ils voulaient et ont casé les autres, directement, à La Kasbah. Ces ministres se sont, depuis leur prise de fonction, fait un honneur de nommer leurs partisans aux postes les plus en vue dans ces départements.
Après l’administration centrale, ils se lancent, en ce moment, à la conquête de l’administration régionale, en vue d’enrouler leurs tentacules autour de tous les rouages de l’Etat. Ce n’est pas le président de leur bloc parlementaire, Noureddine Bhiri qui va le démentir. Lui qui a annoncé, il y a deux jours, que la corruption est la cause de leurs malheurs et qu’il est temps de revoir la nomination de nombreux délégués autour desquels planent des suspicions de corruption.
Il serait étonnant que cette purge touche les délégués nahdhaoui, par contre, ce seront, très probablement, des nahdhaouis qui remplaceront les délégués que Bhiri trouve corrompus. Ce qui laisse présager qu’ils ont pour projet de mettre la main sur les régions en prévision d’un grand programme. Ils sont de plus en plus pressés, probablement par une pression à laquelle la présidente du PDL, Abir Moussi n’est pas étrangère !
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