Société

Tunisie – Ennahdha : Les peines dans l’affaire Instalingo « ne servent pas le besoin de dialogue et d’unité nationale du pays »

Tunisie – Ennahdha : Les peines dans l’affaire Instalingo « ne servent pas le besoin de dialogue et d’unité nationale du pays »

Le Mouvement Ennahda a estimé, dans un communiqué publié mercredi, que les peines qui ont concerné un certain nombre de responsables politiques, d’anciens membres de gouvernements, d’employés de l’Etat, de journalistes et de blogueurs, dans ce qu’on appelle l’affaire “Instalingo”, ont été “sévères”, puisqu’elles ont dépassé vingt ans de prison pour un certain nombre de journalistes et professionnels des médias, et ont grimpé à vingt-deux ans pour le leader du mouvement, Rached Ghannouchi, qui avait boycotté toutes les procédures du procès, selon le communiqué.

Ennahdha a noté que ces décisions « ne servent pas le besoin de dialogue et d’unité nationale du pays » pour faire face aux défis existants, et sont de nature à « détériorer davantage la vie politique et sociale », selon elle, soulignant que le peuple tunisien, qui a mené la révolution de la liberté et de la dignité, « espère réaliser la réconciliation entre ses composantes ».

La deuxième chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a rendu aujourd’hui ses jugements dans l’affaire dite “Instalingo”, qui a coûté entre 5 et 54 ans de prison, outre la confiscation de biens et des amendes financières à 41 accusés, dont ceux qui sont en fuite, selon ce qu’a déclaré à TAP l’avocat Mokhtar Al-Jemai.

Les inculpés étaient des agents de sécurité, des blogueurs, des journalistes, des hommes d’affaires et des hommes politiques, dont le leader du mouvement Ennahda, Rached Ghannouchi, l’ancien Premier ministre Hichem Mechichi et l’ancienne directrice de cabinet du président de la République, Nadia Akacha, accusés de « complot contre la sûreté de l’Etat, modification de la structure de l’Etat et attribution d’un acte obscène au président de la République », conformément aux articles 61, 62 bis et 67 du Code pénal.

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut