Les tensions sont à leur comble au sein du pari islamiste d’Ennahdha. Les uns en voulant au président du parti, pour avoir détruit le parti et annihilé ses chances sur la scène politique, à cause de ses ambitions personnelles, les autres, prenant la défense du Cheikh, et lui cherchant une sortie honorable.
La situation tourne au blocage, surtout, avec les rumeurs faisant allusion au refus par Kaïs Saïed des interventions depuis l’étranger pour permettre au Cheikh de quitter le pays, sous prétexte de se faire soigner à l’étranger.
La tension et les dissensions ont poussé le Cheikh, il y a quelques jours, à reporter une réunion prévue du conseil de la Choura du parti. Ce qui n’a pas eu l’air de calmer les ardeurs de ses détracteurs.
Entretemps, les dirigeants, et pas des moindres, se sont mis à défiler sur les plateaux des médias, pour accuser le Cheikh de tous les torts et pour lui demander de partir et de laisser la place aux « jeunes ». Sauf que cette manœuvre a été perçue par l’opinion publique comme étant une ruse des nahdhaouis, pour mettre tous les torts sur le dos du Cheikh, et se présenter dans la peau d’anges, comptant, probablement, sur une amnésie qui frapperait les tunisiens, et leur ferait oublier ce que disaient ces mêmes « anges » quelques mois auparavant, dans l’espoir de se maintenir sur la scène politique et attendre que la tempête passe.
Et ce qui pourrait, éventuellement, renforcer dans la théorie de la manipulation, c’est que, malgré tout ce tumulte et ces turbulences, le Cheikh ait décidé de tenir, tout de même, la réunion du conseil de la Choura, demain, mercredi. Ce qu’il n’aurait jamais accepté s’il n’y avait pas eu consensus entretemps.
Donc, faudra-t-il s’attendre à ce que le conseil de la Choura demain, éjecte d’une manière ou d’une autre le Cheikh, décide la dissolution du bureau exécutif, pour permettre au parti de faire peau neuve ?
Qui vivra verra !
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