Le résultat étriqué du vote pour l’élection du nouveau président du bloc parlementaire Ennahdha, a de quoi inquiéter le Cheikh Rached Ghannouchi et de lui rappeler surtout que rien n’est gagné pour lui, concernant la possibilité de rempiler pour un troisième mandat successif à la présidence du parti.
En effet, bien que son candidat, Imed Khemiri ait remporté l’élection pour la présidence du bloc du parti, ce ne sont pas tant les 31 voix avec les quelles il a remporté le scrutin qui comptent pour le Cheikh, mais, plutôt, les 21 voix remportées par son rival, Fathi Ayadi, candidat du clan opposé.
Du coup, le Cheikh ne peut que déplorer le fait qu’il ne contrôle pas comme il l’espérait les députés de son parti. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé. Car prévoyant comme on le connait, il préparait le passage en force de son maintien à la présidence du parti, depuis bien longtemps. On se souvient qu’il avait suscité beaucoup de mécontentement auprès de ses lieutenants, au moment de préparer les dernières élections législatives, quand il a remplacé les têtes de la majorité des listes, en veillant à ne retenir que ceux qui lui vouent une loyauté sans faille. Il déplore, à présent qu’ils ne lui soient plus aussi loyaux qu’il le pensait.
Du coup, la victoire de son candidat Imed Khemiri à la présidence du bloc parlementaire, a plutôt, un arrière gout d’amertume pour le Cheikh qui se rend compte qu’il va devoir cravacher encore plus, pour pouvoir réaliser son désir et forcer la décision par l’intermédiaire d’un référendum dans lequel, il n’ose pas envisager le fait qu’il ne maitrise pas suffisamment ses troupes et qu’il risque de perdre le scrutin et la face devant ses « disciples ».
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