Le dirigeant au sein du parti islamiste Ennahdha et homme d’affaires, Mohamed Frikha a fait, ce jeudi, don au ministère de la Santé de deux drones à moyen rayon d’action, munis de moyens de prises de vue et de caméras thermiques.
Ces drones sont sensés être utilisés par le ministère de la Santé, pour détecter, à distance, d’éventuels malades covid+ et pour diffuser des messages d’éducation à la santé ou d’information.
Or, ce genre d’équipement à caractère sécuritaire, est sensé être de l’exclusif ressort des ministères de la Défense nationale et de l’Intérieur. Il ne devrait être manié que par des personnes qui, en plus d’être qualifiées, pour d’évidentes raisons de sécurité, devraient relever de ces deux seuls ministères. C’est, d’ailleurs, pour cette raison qu’il a, depuis toujours été interdit, en Tunisie, aux civils d’en posséder.
La question qui se pose, dans ce cas, est de savoir si les services du ministère de la Santé comptent parmi leurs personnels des personnes aptes à piloter sans risque ces engins et dont on est, par ailleurs, sûrs qu’ils ne risquent pas de se trouver dans des situation, où leur usage est détourné à d’autres fins ?
Et combien même, ces engins devaient être exploités par le ministère de la Santé, le gouvernement aurait bien pu en prendre possession et les affecter aux services sécuritaires ou militaires, avant d’être mis à la disposition du ministère de la Santé, avec leurs pilotes attitrés.
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