La ville de Sfax et ses banlieues n’en finit plus de souffrir. Elle croule sous des tas d’immondices. Des ordures ménagères que les autorités ne savent plus où mettre, et qu’elles ne ramassent plus depuis plus d’un mois. Des tas d’ordures que d’aucun ont essayé de brûler pour éviter les maladies et la pullulation des nuisibles. Puis la pluie s’en est mêlée, et a éteint ces feux, laissant flotter sur la ville une odeur nauséabonde d’ordures brûlées puis mouillées.
Cette situation traine depuis tellement longtemps, que les rongeurs ont commencé à investir la ville. De même de que les mouches et autres insectes. La ville est, tout simplement, devenue invivable, et les sfaxiens commencent à avoir la hantise des épidémies.
Et comme cette punition collective ne suffisait pas, il a fallu rajouter aux sfaxiens une coupure générale de l’eau courante qui s’éternise, maintenant, depuis voilà plus de cinq jours. Une durée record pour les grandes métropoles tunisiennes. Une durée qui ne semble pas prête de s’arrêter en si bon chemin, puisque chaque jour, on promet aux sfaxiens la reprise de la distribution de l’eau pour le lendemain, et ils ne voient, toujours, rien venir!
Tout ceci devant l’indifférence totale et absolue des autorités centrales, et l’absence, dans le vrai sens du terme, d’autorités régionales, puisque l’Etat a jugé que les sfaxiens n’avaient pas besoin d’un gouverneur qui saurait gérer leurs menus tracas.
Quant aux autorités locales, elles ont, définitivement, fait la preuve de leur incompétence et incapacité à gérer la situation.
A quand la fin de ce calvaire ?
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