Tunisie – EXCLUSIF : Incroyable ce qu’a osé exiger Ghannouchi de Habib Jemli

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Il y a de l’eau dans le gaz entre le président d’Ennahdha et de l’ARP, Rached Ghannouchi, et son candidat à la présidence du gouvernement, Habib Jemli. En effet, et après les nombreuses libertés que s’est permises Habib Jemli en rapport avec ses choix pour la formation de son gouvernement, Ghannouchi a commencé à se douter de la loyauté de son poulain, et a commencé à craindre de se trouver acculé dans son coin, par Jemli et ses « amis » à Ennahdha. Car Ghannouchi semble s’être rendu à l’évidence, maintenant, après coup, que jemli était bien plus proche de certaines figures d’Ennahdha, à l’instar de Noureddine Bhiri, que de lui. Du coup, il a commencé à douter de tous les faits et gestes de Jemli, les interprétant comme étant des ruses qui visent à l’isoler et à l’éloigner des cercles de la décision, notamment de La Kasbah, ce qui finira, avec l’échéance du congrès du parti qui approche, à affaiblir sa position au sein du mouvement, et le cantonner à sa chaire du Bardo.

C’est, du moins, ainsi que Ghannouchi a expliqué l’entêtement de Jemli à contrecarrer ses demandes, comme celles de nommer Anouar Maârouf ou Ahmed Gaâloul dans des postes de ministres.

Du coup, et craignant de voir les rênes lui échapper des mains, Ghannouchi a décidé de ne plus faire confiance à cet « enfant ingrat ». Mais comme le mal est fait, et qu’il ne peut plus revenir sur son choix, ou plutôt, celui de ses détracteurs du conseil de la Choura, il est passé à une autre méthode, celle du chantage, espérant, ainsi, s’assurer l’allégeance de Jemli, et garder le contrôle des opérations.

Ghannouchi a, en effet, exigé de Habib Jemli, de lui signer un engagement écrit, stipulant qu’il s’engageait à démissionner, dès qu’il le lui demandera. Par ailleurs, il a exigé de lui de s’engager à opérer des modifications sur la composition de son gouvernement, dans le mois qui suivra l’obtention de la confiance des députés. Et, à l’occasion, il devra nommer tous ceux qu’il lui proposera.

Ghannouchi, a donné un ultimatum à Habib Jemli, jusqu’à vendredi matin, pour se conformer à ses ordres. Faute de quoi, et s’il n’a pas en mains son engagement par écrit, il va faire de sorte, de demander à ses députés de voter contre la confiance au gouvernement. De cette façon, et même s’il va se retrouver isolé au sein de son parti, Ghannouchi espère se rattraper sur le plan national, avec le refus du vote de confiance, en prétendant avoir fait prévaloir l’intérêt de l’Etat, et il évitera, de ce fait, d’être isolé par rapport à la classe politique du pays. Ce qui le rendrait perdant sur tous les fronts. Et çà pourrait le laisser espérer avoir une part dans la nouvelle distribution des cartes, dans l’équipe du chef de gouvernement qui sera désigné par Kaïs Saïed.

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Publié par
Ramsis