Tunisie – EXCLUSIF : Les dernières décisions de Mechichi après une réunion avec ses soutiens politiques

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Le chef du gouvernement a eu, ce soir, à La Kasbah, une réunion avec les représentants des partis et blocs parlementaires qui constituent son soutien politique au sein de l’ARP. Une très longue réunion qui a duré pas moins de trois heures, au cours de laquelle les participants ont abordé, sous toutes les coutures, le problème du remaniement ministériel que le chef du gouvernement n’arrive décidément pas à faire aboutir.

Selon les sources de Tunisienumerique, Mechichi a écouté tous les participants et entendu tous les avis. Alors que les représentants de Tahya Tounes et du bloc National représentaient, comme à leur accoutumée, la voix de la raison, appelant Mechichi à la modération et à la prudence, lui suggérant de préserver, jusqu’au bout, les chances de renouer avec le président de la République et de ne pas rompre les ponts du dialogue, ceux d’Ennahdha et de 9alb Tounes se sont donnés tout le mal du monde pour le pousser à l’extrême et à la rupture avec Carthage, lui suggérant de passer en force.

Mechichi a consenti, au cours de cette réunion, qu’il n’y a aucun moyen de faire aboutir son remaniement, dans sa version intégrale. Il a assuré qu’il était prêt à se défaire des quatre noms qui dérangeaient le président de la République, mais qu’il était hors de question qu’il envisage de démissionner. Sauf qu’il ne les connait pas et qu’il ne peut pas agir sur un dossier aussi grave, en se basant sur des présomptions. Il a peur de congédier quatre de ses candidats, pour se rendre compte, plus tard, qu’il ne s’agissait des bons noms.

Mechichi a informé ses soutiens que c’est pour cette raison qu’il a adressé à la présidence des courriers demandant à connaitre les noms des candidats qui dérangent.

Mechichi a ajouté qu’il va tout tenter pour arriver à un accord avec Saïed pour préserver une bonne ambiance de travail et d’entente. Mais, si jamais il n’y arrive pas, il a annoncé qu’il allait être réduit à passer à son plan de secours, qui consistera en la formation d’un gouvernement restreint, avec les seize seuls ministres qui lui resteront, après le limogeage des onze dont il va se défaire. Mais, là, il y aura, immanquablement, une rupture avec Carthage. Ce qui serait, finalement, préjudiciable à la Tunisie, en premier lieu !

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Publié par
LM