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Tunisie : Exclusif : Qui succédera Au Cheikh Ghannouchi à la tête d’Ennahdha ?

Tunisie : Exclusif : Qui succédera Au Cheikh Ghannouchi à la tête d’Ennahdha ?

Finalement,  comme cela a été annoncé hier, à l’issue de la dernière réunion du conseil de la Choura d’Ennahdha, le Cheikh Rached Ghannouchi s’est résigné à ordonner le démarrage des travaux de préparation du prochain congrès du parti, qui devra, de ce fait, se tenir avant la fin de l’année en cours. Pourtant le Cheikh avait tout tenté pour reporter ce congrès, et on le comprend, dans la mesure où il sera obligé de passer le flambeau de la présidence du parti qu’il considère comme le sien, à quelqu’un d’autre.

Maintenant que la décision de l’organisation du congrès a été prise, les pourparlers et les discussions ont commencé dans l’objectif de chercher l’oiseau rare qui devra succéder au Cheikh.

Or, depuis le temps que le Cheikh assurait que le parti était en péril et qu’il fallait quelqu’un comme lui pour le présider, dans le sens où il est capable d’en assurer l’union, le prochain président, va devoir, lui aussi remplir cette condition. Au grand dam du Cheikh, les nahdhaoui n’ont pas mis longtemps à trouver le digne successeur, et plutôt deux candidats qu’un seul. Ainsi, il semble qu’il y ait un assez large consensus qui est en train de s’installer autour des noms d’Abdellatif Makki et d’Ali Laârayedh.

Les défenseurs de ces candidatures assurant que ces deux leaders ont les qualités requises pour fédérer autour d’eux les bases du parti. Makki grâce à la notoriété acquise à l’occasion de la gestion par son ministère de la crise du Covid, et Ali Laârayedh à cause de  son passé de militant et du grand respect dont il jouit auprès de toutes les factions du parti.

Si cette histoire est une bonne nouvelle pour les membres du parti, dans la mesure où elle leur fait dépasser les appréhensions quant à la pérennité de leur formation, elle ne peut être que mal accueillie de la part du Cheikh, puisque le fait que ses partisans soient arrivés, assez rapidement et sans hésitation, à trouver un consensus autour de quelqu’un d’autre, pourrait signifier pour lui, le début de la fin d’un règne qu’il voulait éternel.

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