Tunisie: Ezzeddine Saidane propose le rachat de la dette publique par la BCT [Audio]

Soulignant que l’impact du coronavirus sur l’économie n’est pas propre à la Tunisie, l’économiste Ezzeddine Saidane a déclaré à Tunisienumérique que la différence entre un Etat et un autre se situe au niveau de la gestion de la crise.

Les entreprises et particulièrement les PME se sont trouvées d’un coup face à une situation inédite, lorsque le confinement sanitaire a été décrété, a expliqué Saidane.

En effet, en l’absence de tout revenu (compte tenu de la suspension de l’activité), les entreprises devaient quand même continuer à assurer les dépenses, notamment celles des salaires des employés.

L’Etat aurait dû fournir aux sociétés de la liquidité pendant qu’il en était encore temps

L’Etat n’a pas réussi à fournir à temps, la liquidité nécessaire pour le paiement des salariés et des dettes sociales, a estimé l’économiste et même les quelques mesures prises à cet effet, notamment les prêts bancaires, sont restées lettres mortes.

Tout cela explique le bilan alarmant annoncé par l’INS le 15 Août dernier en rapport avec le taux de croissance de -21% et la perte de 161.000 emplois. Sachant que ce chiffre a connu une hausse depuis, si on en croit les derniers chiffres déclarés par le gouvernement, qui parle de la perte de 200.000 emplois, ce qui donne une idée nombre d’entreprises ayant fermé leurs portes.

La position du gouvernement Fakhfekh était plus confortable que celle du gouvernement Mechichi

Saidane a estimé que la position dans laquelle se trouve le gouvernement de Mechichi est bien pire que celle du gouvernement d’Elyes Fakhfekh à l’époque.

En effet, alors qu’en avril, il était possible pour le gouvernement de demander des prêts internationaux, aujourd’hui, c’est loin d’être réalisable ou du moins pas sans un taux d’intérêt colossal.

La solution proposée par Saidane : Le Rachat de la dette publique par la BCT

En l’absence de solutions extérieures, Saidane a proposé que la banque centrale procède au rachat de la dette publique. Cette solution permettra de fournir au secteur bancaire plus de 7 milliards de dinars qui serviront au financement des entreprises commerciales.

Elle permettra, en outre, de pourvoir l’Etat en liquidité nécessaire au paiement de ses dettes, notamment auprès des sociétés tunisiennes, a-t-il expliqué.

 

 

 

 

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