Entre les frasques des spéculateurs et des contrebandiers, les grèves des dockers dans les ports, le manque de production locale des céréales, le pays vit une certaine pénurie de farine et de semoule. Pénurie qui s’est, forcément, répercutée sur la production du pain, qui est l’aliment de base du tunisien.
Du coup, les boulangeries ont du mal à se ravitailler, donc à produire suffisamment de pain pour satisfaire la demande, les citoyens s’affolent, les queues s’allongent devant les boulangeries. Et certains boulangers profitent de la situation pour vendre au prix fort leur pain.
Et le plus grave dans cette histoire de pénurie du pain, c’est l’inaction du gouvernement, et l’indifférence qu’il affiche à l’égard de la souffrance du tunisien.
Cette attitude du gouvernement n’a pas manqué d’être considérée par la majorité des citoyens comme une preuve que ce qui se passe est l’œuvre du gouvernement lui-même, qui serait en train de créer ce problème, en vue de faire passer la pilule de l’annulation de la subvention de l’Etat sur la farine et le pain, pour se conformer aux ordres des bailleurs de fonds internationaux.
Et là, nos dirigeants semblent avoir la mémoire bien trop courte. Car l’histoire du pays leur aurait appris qu’on ne joue pas avec le pain, pour le tunisien. Et on se rappelle que la première, et unique fois où les dirigeants ont essayé de toucher à cette subvention, à l’époque de Feu Habib Bourguiba, cela a mis le pays à feu et à sang !
Alors, il va falloir faire gaffe, et secouer le ministère du commerce pour qu’il fasse le nécessaire pour stopper ce cirque de la pénurie du pain et de l’augmentation de son prix. Sinon, çà pourrait constituer l’étincelle qu’attend la tension sociale pour tout faire exploser !
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