Le 15 octobre 1963 marque le jour où le dernier soldat français quitta le sol tunisien et la base de Bizerte.
À titre de rappel, bien que l’indépendance de la Tunisie ait été proclamée le 20 mars 1956, la France avait, tout de même, gardé à Bizerte sa base militaire navale pour surveiller la région méditerranéenne.
Salah Ben Youssef, adversaire farouche de Bourguiba et nationaliste arabe partisan du président égyptien Jamel Abdennaceur, lança une grande campagne contre Habib Bourguiba l’accusant de trahison. C’est ce qui a poussé Bourguiba à assiéger en 1961 la ville de Bizerte.
En fait, plusieurs historiens estiment que la guerre de Bizerte n’était pas nécessaire , mais face aux critiques populistes de ses adversaires appuyés et bien soutenus par le président égyptien Jamal Abdennaceur, Bourguiba aurait voulu conforter sa légitimité auprès des Tunisiens en lançant une offensive contre la France.
La guerre de Bizerte aurait pu être évitée si Ben Youssef et ses partisans avaient été un peu sages et moins agressifs dans leur façon de concevoir la lutte pour l’indépendance.
Bien sûr, on ne fait pas l’histoire avec des si… mais, parfois, à cause des querelles idéologiques insensées, plusieurs innocents perdent la vie au nom de la lutte pour l’indépendance et même pour de simples choix politiques.
Ainsi est faite l’histoire et le sort des peuples et des nations.
À l’occasion de la fête de l’évacuation, nous exprimons notre grande reconnaissance au Père de la Tunisie moderne, le président Habib Bourguiba, au mouvement national et à tous ceux et celles qui ont sacrifié leurs vies et qui se sont dévoués pour servir loyalement la Tunisie, son indépendance et sa souveraineté pour que le drapeau tunisien flotte toujours plus haut et pour que la Tunisienne et le Tunisien marchent la tête haute.
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