Société

Tunisie – Gestion du covid : Deux réunions, deux conseils, et des décisions diamétralement opposées

Tunisie – Gestion du covid : Deux réunions, deux conseils, et des décisions diamétralement opposées

Tout le monde veut avoir son mot à dire, dans le dossier du covid, en Tunisie. Chacun veut s’imposer en sauveur de la Nation et du peuple. Chacun y va de ces idées et de celles de ses conseillers qui, en général, ne connaissent rien au sujet de la pandémie et de la façon de s’en prémunir.

Tout ce beau monde veut donner, voire, même, imposer son avis. Et les visions, et les approches varient, au risque d’ajouter à la crise en dispersant les efforts et en éparpillant les ressources.

En théorie, et au niveau des discours, tous les responsables sont unanimes pour affirmer qu’il faut s’unir et unir les efforts, pour venir à bout de ce fléau. Mais en pratique, chacun y va de sa théorie, et ne veut rien entendre d’autre.

Rien que sur les dernières 24 heures, deux réunions aussi importantes que regroupant des figures de haut niveau, ont eu lieu à 12 heures d’intervalle. La première présidée par Kaïs Saïed, et  qui a abouti à des décisions floues, théoriques, quasiment impossibles à mettre en œuvre, émanant, forcément de gens qui, apparemment, n’ont aucune expérience de la réalité du terrain… Et la deuxième, sous la présidence du chef du gouvernement, qui a abouti, quant à elle, à une somme de décisions pratiques, évidentes et faciles à exécuter, et dont les résultats relèvent de l’évidence.

En effet, à l’issue de la réunion de la Kasbah, plusieurs décisions pratiques et palpables ont été prises, comme le renforcement du recrutement dans la santé, les rallonges budgétaires chiffrées, l’achat de concentrateurs d’oxygène, l’acquisition de doses de vaccin en achat direct, sans attendre l’aumône du système Covax, qui a mené le pays à la ruine, le paiement des fournisseurs et prestataires de services auprès du ministère de la santé, la mise à contribution des caisses sociales… Autant de propositions qui vont, forcément, aider à la sortie de la crise.

Reste, maintenant à savoir si le chef du gouvernement va pouvoir mener à terme ces programmes, sans risquer d’offenser le président de la République qui a, lui, une autre vision et une autre approche du problème ? Rien de moins évident ! Et il risque fort d’y avoir des grincements entre les deux têtes de l’exécutif. Et dans tout çà, c’est le contribuable qui va trinquer et le citoyen qui va continuer à enterrer ses morts, sans avoir le courage de compter !

Une occasion de plus pour avoir une belle pensée pour les lumières qui ont choisi ce système politique unique au monde, pour faire de la Tunisie l’exemple à éviter de suivre !

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