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Tunisie – Ghannouchi sur le point de faire imploser son parti

Tunisie – Ghannouchi sur le point de faire imploser son parti

Le parti d’Ennahdha est en proie à une grande crise, inédite dans son histoire. En effet, les « dignitaires » du parti sont à bout de nerfs. Ils ont été poussés dans leurs derniers retranchements par le comportement qu’ils jugent abusif, de leur président Rached Ghannouchi.

Les dirigeants d’Ennahdha qui se sont, longtemps, targués d’appartenir à un parti démocratique où la parole des institutions prime sur tout et où tout un chacun se limite à respecter scrupuleusement le code du parti, sont en train de se rendre compte qu’il n’en est rien, et qu’ils sont en train de subir, au sein, même de leur formation, une dictature imposée par leur président et chef spirituel qui a décidé d’ignorer toutes les règles de conduite imposées par le règlement interne du parti et de faire la sourde oreille à toutes les instances supérieures du parti, le conseil de la Choura, à leur tête.

Il faut savoir que depuis quelques mois, çà remonte à la période pré-électorale, rien ne va plus entre Ghannouchi et ses lieutenants. Il ne voulait absolument rien entendre concernant l’obligation qu’il a de libérer le poste de président du parti, vu qu’il a assuré la fonction durant les deux mandats consécutifs qu’autorise le règlement.

Les leaders du parti ont, alors, décidé de temporiser le temps que s’achèvent les élections, avant de se prononcer sur le sujet. Justement, les résultats des élections leur ont donné une raison de plus, pour le dégager de la présidence du parti.

En effet, Ghannouchi ayant postulé et obtenu le poste de président de l’ARP, n’a plus le droit, de par le règlement du parti, d’assurer sa présidence, puisque l’article 31 de leur « règlement » interdit au président de remplir une autre haute fonction et qu’il est tenu de se consacrer, exclusivement, à la présidence du parti.

Même avec cette contrainte supplémentaire, Ghannouchi a refusé de se plier aux règles et s’est accroché à son siège de président d’Ennahdha. Il a, en effet, peur de se retrouver à l’écart à la présidence de l’ARP, de perdre le contrôle du parti, ce qui veut dire qu’il n’aura même plus les moyens de faire pression au sein du parlement.

A chaque réunion du conseil de la Choura, Ghannouchi est pris à partie par ses lieutenants qui ne cessent d’exiger la tenue du congrès, afin d’élire leur nouveau président. A chaque fois, Ghannouchi esquive et trouve un prétexte pour retarder cette échéance. Lors des dernières réunions, il a dû promettre au conseil, la mise en place d’une commission pour préparer le congrès.

Relancé, dernièrement à ce sujet, il a botté en touche, répliquant à ses détracteurs, qu’il a déjà formé la commission promise et qu’elle est en train de travailler sur le dossier, ajoutant qu’une fois les travaux de cette commission achevés, il allait examiner ses recommandations et aviser, par la suite, en vue de fixer, éventuellement, une date pour la tenue du congrès.

A ce train, le congrès qui devait se tenir, au plus tard, durant le mois de mai prochain, n’est pas prêt à voir le jour, ce qui a mis les dirigeants du parti sur les dents et l’ambiance au sein du mouvement  menace de dégénérer à tout instant.

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