Le secrétaire général du Parti du Courant Démocrate, Ghazi Chaouachi a déclaré qu'”il est temps de former un front national uni, d’exprimer son rejet de la voie unique du président de la République, et de consacrer le seuil minimum de points communs, dont la défense de la voie de la transition démocratique, des droits et libertés, et la garantie de la sortie du pays de la crise.
Dans une déclaration accordée à l’agence de presse TAP ce dimanche, Chaouachi a déclaré que ce front ne s’opposera pas uniquement à Kais Saied, mais portera un projet alternatif et comprendra une feuille de route qui lui permettra de jouer le rôle d’une alternative pour sauver le pays de la situation qu’il traverse.
Concernant les composantes de ce front, il a souligné la nécessité d’inclure les acteurs politiques, sociaux et économiques les plus importants de différentes idéologies, ainsi que les acteurs de la société civile, afin d’éviter tout effondrement de l’État et de reprendre le chemin de la démocratie et la transition constitutionnelle.
Il a également estimé que la Tunisie est entrée dans une phase décisive, peut-être la plus sombre de son histoire, compte tenu des conditions socio-économiques et politiques qui s’aggravent de jour en jour, au vu de l’insistance du président de la République à imposer son projet d’instauration d’une nouvelle constitution qui établit une nouvelle république.
Il a imputé la responsabilité au président pour ce que traverse le pays, et à ceux qui soutiennent son projet, ainsi qu’à ses opposants, pour leur incapacité à imposer une alternative rationnelle et patriotique capable de sauver le pays de sa crise et de faire face à tout effondrement de l’État.
Exprimant sa crainte que la poursuite de la situation telle qu’elle ne « conduise à une explosion et à des désordres sociaux », notamment à la lumière de la hausse des prix, du ralentissement économique et de la rareté des liquidités.
Il convient de noter que Ghazi Chaouachi, dans de récentes déclarations médiatiques, a confirmé que l’initiative « Front de salut national » d’Ahmed Nejib Chebbi serait vouée à l’échec si elle se limitait aux partis et groupements politiques à l’origine de la crise, considérant que toute initiative dans laquelle le L’UGTT n’est pas impliquée n’ira pas loin et qu’ils ne pourront pas sauver le pays.
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