A la une

Tunisie – Gouvernement Mechichi : Le deuxième impératif en plus de l’urgence économique

Tunisie – Gouvernement Mechichi : Le deuxième impératif en plus de l’urgence économique

Tous les regards, toutes les attentions et tout l’intérêt convergent, en cette période de gestation du prochain gouvernement, vers la priorité du repêchage économique, dans le sens où le gouvernement devra comporter de grosses pointures en matière d’économie et de finances.

Or, s’il est vrai que la profonde crise économique par laquelle passe le pays, en ce moment, doit constituer le premier souci du chef du gouvernement désigné et qu’il va devoir se creuser les méninges pour trouver les bonnes compétences à nommer dans ces départements, qui seraient capables de redresser, un tant soit peu, la tendance, il n’en demeure pas moins qu’il y a une autre crise, Ô combien plus profonde et Ô combien plus grave, sans le traitement de laquelle il serait illusoire de prétendre s’occuper de l’économie, des investissements et du développement.

Il s’agit, en l’occurrence, de la situation sécuritaire à l’intérieur du pays. En effet, la criminalité est en train d’atteindre des niveaux record, augmentant en fréquence et en intensité. Il ne se passe plus un jour sans qu’on entende parler de telle ou telle agression, ou tel ou tel braquage, voire, carrément, de meurtres et de crimes de tous genres. Il est à déplorer, à ce sujet, le nombre croissant des crimes gratuits et sans aucune raison, qui sont perpétrés, comme çà, au gré d’une rencontre ou sous l’effet de l’alcool ou d’une quelconque drogue.

Les criminels semblent poussés par un certain sentiment d’impunité. renforcé par le traitement médiatique de ces crimes. En effet, le crime en soi est sur-médiatisé, alors que la répression ou l’arrestation des criminels ne suscitent aucun intérêt pour les médias.

Du coup, une double appréhension s’installe dans la société : la sensation d’insécurité et de vulnérabilité qui habite de plus en plus les citoyens, accompagnée de l’idée d’invulnérabilité, voire d’impunité, chez les criminels.

Donc, pour revenir à la formation du gouvernement, devant cette situation sécuritaire interne qui se dégrade chaque jour un peu plus, devant aussi, la situation qui demeure explosive dans les zones frontalières et, surtout, devant la forte probabilité de survenue d’une grande crise sociale à la rentrée, à cause, justement, de la situation économique délétère…

Il devient impératif à Hichem Mechichi de bien choisir son homme fort pour le département de l’Intérieur. Il va falloir que la nomination à ce poste ait une valeur de message destiné à tout le monde, dans le sens où, il ne sera pas question de laxisme, ni d’impunité, que le gouvernement est engagé sur la voie de l’application rigoureuse et stricte de la loi et qu’il entend rétablir l’Etat de droit, par tous les moyens.

Car le rétablissement de la sécurité pourrait, non seulement, permettre d’assainir un tant soit peu, la situation sociale, mais va pouvoir encourager les investisseurs qu’ils soient locaux ou étrangers et permettra d’aider à la relance, tant espérée !

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut