Société

Tunisie – Grève des carburants : Quand le citoyen est pris en otage dans une guerre entre syndicats !

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Encore un préavis de grève, et encore une grève qui s’annonce meurtrière pour le citoyen et pour tout le pays. Les transporteurs de carburants ont été appelés à faire grève durant, pas un jour, ni deux, mais trois jours successifs. De quoi immobiliser le pays et bloquer tous ses services.

Et, tout çà, pourquoi ? Pour rien du tout ! Juste parce qu’un semblant de syndicat qui voulait, depuis des années, s’affirmer et se remplir les caisses par le recrutement de plus et plus d’adhérents, mais qui n’y parvient pas. L’Etat ne reconnait, en effet, que la surpuissante UGTT, et n’a nullement envie de se retrouver avec un autre boulet à la cheville, en la personne de l’UTT (Union des travailleurs tunisiens). Mais l’UTT ne l’entend pas de cette oreille, il ne cesse de répéter qu’il n’ pas si peu que çà d’adhérents, et qu’il va falloir composer avec lui.

Et pour se venger et essayer de s’imposer, malgré tout, autour des tables des négociations, l’UTT, et, aussi, histoire de montrer qu’il peut être nocif, ayant réussi à s’approprier quelques adhérents, parmi les transporteurs de carburant, a décidé de prendre le citoyen et le pays tout entier, en otage. Il a décrété une grève de trois jours, histoire de se délecter des souffrances des tunisiens.

Le pire, c’est que sachant pertinemment, qu’il ne peut pas négocier d’augmentations salariales, ou n’importe quel autre avantage social, l’UTT a annoncé qu’il ordonnait cette grève pour obtenir qu’on enlève les caméras de surveillance de l’intérieur des cabines de routiers. Il veut que es protégés puissent tout se permettre dans leur cabine, quand ils sont au volant. Et il se doute bien que les employeurs savent bien ce qui s’y passe dans ces cabines pour avoir décidé de les équiper de caméras de surveillance.

En attendant que l’Etat prenne les dispositions qui s’imposent à l’encontre de ceux qui osent le prendre en otage, les tunisiens devront prendre leur mal en patience et, probablement, réduire leurs déplacements et sorties en voiture, pendant les trois jours qui viennent. Et tant pis si le pays s’en trouvera paralysé !

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