Hafedh Essebsi, fils de l’ancien président de la République, Béji Caied Essebsi, s’est adressé le 17 décembre 2020 dans un statut publié sur sa page officielle, à l’ex-Président de la République, Moncef Marzouki.
Dans son statut, Hafedh l’a appelé « à craindre Dieu » dans ses déclarations, indiquant que : « Béji Caied Essebsi, que Dieu lui accorde sa miséricorde, est le premier président de la République élu à travers des élections directes ».
« C’est vous qui avez été nommé président provisoire de la république et vous n’avez pas été élu pour cette responsabilité par le peuple. Même lorsque vous êtes devenu président provisoire, nous avons été surpris par vous tout comme nous avons été surpris par le détournement des élections, qui consistaient à ce qu’une assemblée constituante adopte une Constitution dans un délai d’un an, mais nous étions confrontés à une autre affaire et à une autre situation. Beaucoup de choses ont été falsifiées, dont la plus importante à l’époque est la volonté et la souveraineté du grand peuple tunisien“, a-t-il ajouté.
Ce statut est en guise de réponse aux propos de Marzouki, selon lesquels « sans la Constitution, le peuple tunisien aurait été sous le règne du fils de Béji Caied Essebsi, de sa famille et de sa tribu ».
Indigné, Hafedh s’est défendu en déclarant : «Quant à ce que vous avez dit que mon père voulait me nommer président de la Tunisie, cette histoire ennuyeuse ne me surprend pas du moment où c’est vous qui la ruminez. Je laisse la responsabilité de vous croire ou non à l’esprit du peuple tunisien, et vous savez que vous êtes toujours dans l’alliance avec le mensonge et falsification des faits, même vis-à-vis de ceux qui ont quitté la vie et cela, monsieur, n’est pas permis ni politiquement ni moralement … »
Rappelons que ces déclarations coïncident avec le 10ème anniversaire de la Révolution tunisienne et il est clair que les rancœurs ainsi que les conflits politiques même anciens, ont refait surface.
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