Dans une interview accordée à Tunisienumérique, l’expert en économie, Moez Joudi a expliqué que la hausse des réserves en devises, malgré la détérioration de la situation économique dans le pays, n’avait rien de paradoxal.
En effet, ces réserves proviennent essentiellement des exportations, du tourisme, des virements effectués par des tunisiens résidant à l’étranger, des investissements directs étrangers et des prêts en devises étrangères.
En contrepartie, l’Etat effectue un ensemble de dépenses en devises, notamment les opérations d’importations, le remboursement des prêts ou des investissements à l’étranger.
Ainsi, avec la réduction des dépenses et de l’importation, ainsi que la non utilisation des prêts, subventions et aides que la Tunisie avait antérieurement obtenus de plusieurs fonds et banques, les réserves de change ont augmenté.
L’économiste a cependant souligné que cette réserve n’était pas garantie, d’autant plus que d’énormes dépenses sont actuellement en attente, notamment le remboursement des prêts en devises et de certains frais, en plus des intérêts sur la dette.
Il a, par ailleurs, mis en garde contre un certain nombre de risques à moyen et long terme, en rapport avec la pénurie de ressources touristiques, le manque d’investissements étrangers, le déficit du bilan énergétique, l’arrêt de la production du phosphate et de certains carburants, sources de devises pour la Tunisie.
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