Ayant été désigné par le président de la République Kais Saied, plusieurs critiques ont reproché à Hichem Mechichi son comportement qui s’apparente plus à celui d’un premier ministre qu’à celui d’un chef du gouvernement.
Durant la dernière réunion entre les deux têtes du pouvoir exécutif, Kaïs Saïed s’est même permis de « s’immiscer » dans le choix des conseillers gouvernementaux.
Pire encore, à l’issue de la rencontre la présidence de la République a diffusé une vidéo ne contenant qu’un monologue du président de la République et donnant l’impression que ce dernier était le supérieur hiérarchique du chef du gouvernement.
Un geste qui, semble-t-il, a été perçu par Mechichi comme la goute de trop, puisque quelques jours plus tard, le Chef du gouvernement a déclaré expressément que tout contact entre les ministres et le président de la République doit obligatoirement passer par le Chef du gouvernement.
Mechichi a, en effet, demandé à ses ministres de le consulter, au préalable, avant de répondre aux invitations du présidents de la république. Il leur a également demandé de lui faire un compte-rendu à l’issue de chaque rencontre.
Ainsi, la présidence du gouvernement imposera un double contrôle à ces rencontres : un contrôle apriori et un contrôle apostériori.
Le Chef du gouvernement a souligné, que ces mesures ont été prises dans le cadre de la coordination entre les différentes institutions constitutionnelles. Une manière parait-il de faire comprendre à la présidence de la République que l’aire de l’obéissance est bien révolue.
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