Economie

Tunisie – IDE, la dégringolade se poursuit

Tunisie – IDE, la dégringolade se poursuit

Les investissements industriels à 100% étrangers et en partenariat sont passés de 322,0 millions de dinars (MD) durant les trois premiers mois de l’année 2021 à 216,3 MD durant la même période de l’année 2022, enregistrant ainsi une baisse de 32,8%, vient d’indiquer à la fin de la semaine dernière un bulletin émanant de l’Agence de Promotion de l’industrie et de l’innovation (APII) sur l’évolution des investissements au premier trimestre écoulé.

Cette baisse résulte aussi bien de la diminution de 49,0% enregistrée au niveau de l’investissement de partenariat (63,8 MD contre 125,0 MD pendant les trois premiers mois de l’année 2021), que celle de 22,6% des projets 100% étrangers.

Par ailleurs, selon les données de l’APII, les investissements déclarés dans les industries totalement exportatrices ont enregistré une baisse de 28,6% passant de 323,1 MD à 230,7 MD pendant les trois premiers mois de l’année 2022.

Rappelons que selon une étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), 259 barrières réglementaires potentielles dans 251 textes juridiques et réglementaires entravent la concurrence et en conséquence l’initiative des investisseurs. 220 recommandations spécifiques ont été émises pour pallier l’atteinte à la concurrence.

Récemment, le think tank l’American « Heritage Foundation », basé à Washington, a publié l’indice de liberté économique pour l’année 2022 indiquant, à ce titre, que le score de liberté économique de la Tunisie est de 54,2, ce qui fait de son économie la 128e dans l’indice 2022. La Tunisie est classée 10e parmi 14 pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, et son score global est inférieur aux moyennes régionales et mondiales.

Le taux de droit douanier moyen pondéré en fonction des échanges est de 9,4%, selon le rapport du think tank et 13 mesures non tarifaires formelles sont en vigueur. Les avantages globaux du commerce restent compromis par d’autres lacunes institutionnelles. Malgré les efforts déployés pour attirer davantage d’investissements étrangers, la croissance des investissements à long terme est freinée par la bureaucratie et l’incertitude politique, note-t-on.

Le taux d’imposition le plus élevé sur le revenu des particuliers est de 35 % et le taux d’imposition le plus élevé sur les sociétés est de 15%, précise le rapport. Les autres taxes comprennent les taxes sur la valeur ajoutée et les transferts de propriété. La charge fiscale globale équivaut à 32,1% du revenu intérieur total.

Les dépenses publiques se sont élevées à 33,2% de la production totale (PIB) au cours des trois dernières années, et les déficits budgétaires ont atteint en moyenne 6,3% du PIB. La dette publique équivaut à 87,6% du PIB.

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