Les responsables de la lutte contre le covid, au sein du ministère de la santé ne cessent pas, depuis des semaines, devant l’ampleur de leur déroute devant l’épidémie, de sortir sur tous les médias qui leurs sont accessibles, pour s’attaquer au citoyen et l’accuser d’être en cause de cette détérioration de la situation épidémiologique.
Pourtant, si on y regarde de plus près, on se rend, rapidement compte, que malgré sa part de responsabilité, à cause de son insouciance et une certaine indiscipline, le citoyen est loin d’être le responsable de cette situation critique, et c’est bien le ministère de la santé qui a échoué à préserver les acquis obtenus contre la maladie lors de la première vague.
En effet, la quasi-totalité des cas importés enregistrés dans le pays, sont dus à une mauvaise estimation de la part des services du ministère, qui n’a pas su évaluer le degré du risque pour chaque pays, et, de là, imposer les mesures de prévention qui s’imposent. On a, en effet, l’impression que les listes des zones verte, orange et rouge, ont été dictées par certaines considérations qui n’ont rien à voir avec la science et la médecine.
Par la suite, force est de constater que la grande majorité des cas d’infections locales ont été contractées lors des cérémonies de mariages, ou dans des soirées de spectacle publiques, voire, carrément, quand des malades porteurs du virus ont été autorisés à se balader dans la nature, en complète contradiction des protocoles sanitaires préétablis.
Si, on pourrait, avec une certaine touche d’amertume, comprendre que les autorités sanitaires aient cédé à la pression des économistes et des professionnels du tourisme en autorisant une réouverture intempestive des frontières aux touristes, on ne peut pas s’expliquer pourquoi les tunisiens résidents à l’étranger ont été autorisés à rentrer avec autant de laxisme dans la décision et l’application de mesures de prévention. D’autant plus que tout le monde savait, dès les premiers jours, que nombreux parmi eux, ont présenté des tests viraux factices.
Comme on ne peut pas s’expliquer ce qui empêche les autorités sanitaires d’interdire les cérémonies de mariage, ou les festivals d’été, qui ont été le plus grand pourvoyeur de contaminations locales. Est-ce que la situation financière des professionnels du spectacle est prioritaire à la santé du tunisien, ou est-ce que les autorités voudraient distraire les tunisiens pendant l’été, avec tous ces spectacles, histoire de reculer l’échéance d’une grogne sociale qui ne saurait tarder encore plus ?
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