En se promenant dans les environs du quartier des Jardins de Carthage, on aurait, volontiers, tendance à penser que les tunisiens devraient arrêter de se soucier de la pandémie du covid… Ils devraient arrêter de suivre les informations et les recommandations du ministère de la santé, en rapport avec les chiffres terrifiants de l’épidémie ravageuse du covid… Puisqu’apparemment, il n’y a plus de covid, et plus aucun risque… Du moins, du côté des jardins de Carthage.
De ce côté-là, en effet, on ne rencontre aucune trace de cette satanée maladie, ni des craintes qu’elle suscite ailleurs. On ne prend, même, pas la peine de se demander s’il ne faudrait pas, ne serait-ce qu’à titre de précautions, suivre, un tant soit peu, les directives des professionnels de la santé, concernant les gestes de prévention.
Les salons de thé qui jalonnent l’avenue principale travaillent, en effet, à pleine capacité. Les salles sont bondées de clients. Il n y’est, aucunement, question de se contenter de 50, et encore moins, de 30% de la capacité. La fumée des cigarettes y enveloppe tout le monde, et pour parfaire le scénario, la climatisation carbure à fond, en brassant et en remuant, cette atmosphère confinée, pour en faire un milieu de culture idéal pour tous les microbes et virus du monde.
En plus, les propriétaires de ces salons ne se cachent nullement, pour faire cela. Ils se comportent avec insouciance, inconscience et arrogance, en plein défi des lois et règles, au vu et au su de tout le monde. Et le plus bizarre dans tout cela, c’est que les autorités locales, y compris les agents de l’ordre, semblent être aussi convaincus que tout le monde qu’il n’y a plus de covid, du côté de chez eux, puisqu’ils circulent toute la journée et une bonne partie de la nuit, devant ces établissements, sans jamais penser à demander aux responsables de se conformer à la loi.
On a l’impression que, dans certains quartiers, on a basculé dans l’état de non-droit !
Toujours est-il… Réjouissez-vous, Ô tunisiens, on n’a plus de covid, du moins, aux Jardins de Carthage !
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