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Tunisie – Il y a bien un “maquillage” des chiffres des décès par le covid

Tunisie – Il y a bien un “maquillage” des chiffres des décès par le covid

TunisieNumerique a attiré, il y a quelques jours, l’attention de ses lecteurs, sur la toute nouvelle stratégie du nouveau locataire de Bab Saâdoun, qui consiste en le maquillage des chiffres de l’épidémie, et notamment, ceux des décès par le covid, pour donner une fausse impression de réussite fulgurante.

Des propos qui n’ont, bien évidemment, pas plu aux responsables de cette désinformation. Ils ont cru bon de charger quelqu’un pour les défendre et démenti cette affaire de maquillage des chiffres. Et ils ont fait appel à une personne appréciée par une majorité des tunisiens, pour son intégrité et son franc parler, en la personne du Professeur Jalila Ben Khalil.

Cette dame a, en effet, dû, ce lundi, affronter les médias pour démentir ces maquillages de chiffres. Mais Il était évident qu’elle était mal à l’aise dans sa « mission », elle n’a pas pu être aussi convaincante qu’à son habitude. Il faut reconnaitre que çà ‘était pas évident de convaincre quand on n’est pas, soi-même, convaincu de ce qu’on avance. Et elle était mal à l’aise parce qu’on lui demandait d’expliquer l’inexplicable.

Elle a, en effet, tenu une longue dissertation pour expliquer que le nombre de cas de décès annoncés, depuis quelques jours, sur le bulletin quotidien du ministère, ne tenait en compte que les malades décédés le jour même. Elle a essayé d’expliquer que le décalage entre ce chiffre là, et le vrai nombre des décès déclarés le même jour, était dû au fait qu’il y avait des décès qui ont eu lieu les 3 à 4 jours précédents et qui n’avaient été déclarés au ministère que ce jour là.

Si on comprend bien ce que le Pr Ben Khalil était chargé de faire avaler au tunisien, c’est qu’il y a des morts qui sont déclarés, pour une raison ou une autre avec deux, trois, voire quatre jours en retard, entre autres parce qu’il aura fallu attendre le résultat du test virologique pour confirmer la cause du décès. Et la nouvelle direction du ministère de la santé estime, apparemment, qu’il n’était pas intéressant de les décompter. S’ils ne sont pas comptés le jour de leur mort, ni le jour de la déclaration de ce décès, qu’est ce qu’on en fait ? On ne les prend pas en considération ? C’est comme s’ils n’étaient pas morts ? C’est comme s’ils n’avaient, peut-être, pas vécu ?

Tout ce qu’il y a de plus absurde. Pourtant çà aurait été plus simple de dire la vérité et dans le détail, mais on les comprend quand on sait qu’ils étaient obligés d’afficher des résultats positifs et immédiats, histoire de ne pas refroidir l’engouement populaire, et pour qu’on ne dise pas que le 25 juillet n’a rien rapporté de neuf ! Car, sinon, çà aurait été dommage qu’avec tous ces efforts fournis, notamment en matière de vaccination, on garde les mêmes chiffres désastreux de décès.

Pourtant, on imagine que le tunisien est assez mûr, pour comprendre que toutes ces nouvelles mesures dans la gestion de la pandémie ne vont pas changer les chiffres de la situation épidémiologique, du jour au lendemain !

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