Les tunisiens attendaient, depuis la nuit dernière, l’annonce ce mercredi, de la commission nationale de lutte contre le covid. Ils étaient impatients de savoir ce qu’allaient décider les experts, en matière de prévention de l’épidémie et les mesures de restrictions qu’ils allaient imposer en cette veille de Ramadan. Ils appréhendaient les nouvelles mesures, vu que ce qui caractérise le mois saint, sont les veillées nocturnes, les sorties, les soirées en familles, les groupements dans les cafés et autres salons de thé.
Finalement, les craintes des tunisiens se sont avérées justifiées, puisqu’ils ont eu droit à bien plus grave que ce qu’ils redoutaient. La commission a, en effet, décidé de couper court à toutes des discussions et toutes les espérances, en décrétant le couvre feu à parti de 19H00.
Les gens de la commission ont, en effet, eu la perspicacité et l’intelligence d’anticiper aux critiques qui allaient pleuvoir sur eux, de toutes parts, des concernés des différents secteurs qu’ils allaient être obligés de toucher. Ils allaient avoir sur le dos les propriétaires des cafés et restaurants qui menacent de mettre à la rue des milliers de salariés, de même que les gens du spectacle qui crient famine depuis des mois. Ils allaient, surtout, devoir fâcher les fidèles en leur interdisant la prière de groupe du « Tarawih »…
C’est alors qu’ils ont eu l’idée de faire un raccourci. Ils ont décidé de se contenter d’une seule mesure qui allait leur épargner de toucher à tous ces secteurs, puisque leur fermeture coulera de source, sans que çà soit sur décision gouvernementale.
Bien joué, somme toute ! Ils ont trouvé la parade pour s’épargner les tracas immédiats, mais cela ne les mettra pas pour autant à l’abri des retombées sur ces secteurs qui seront, certainement, catastrophiques !
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