Les pages des réseaux sociaux ne désemplissaient pas, ce mardi, des photos de la présidente du PDL, Abir Moussi arborant un casque intégral de motard et un gilet pare balles, sous le dôme de l’ARP. La plupart des commentaires se voulaient ironiques et se moquaient d’elle et de ses « coups de folie ». Certains trouvaient qu’elle en faisait trop, d’autres trouvaient son attitude inexplicable, d’autres encore pensaient qu’elle a perdu la tête… Ses détracteurs voulaient convaincre les gens qu’elle faisait n’importe quoi, pour faire l’intéressante, et qu’il était fou qu’elle parade, trois jours avant, découverte dans sa voiture, dans les grandes artères de Tunis, sans avoir peur d’être « liquidée » et qu’en même temps, elle prétend redouter d’être exécutée en pleine séance plénière sous le dôme du parlement.
Si ses détracteurs voulaient insister sur le ridicule d’une telle attitude, c’est, justement, parce qu’ils ont compris son message et redoutaient que tout le monde le comprenne à sa juste valeur.
En agissant de la sorte, Abir Moussi voulait justement expliquer aux gens qu’il n’y avait rien à redouter dans les rues de la Capitale ou, du moins, il n’y avait autant de risque de se faire tuer que sous le dôme du parlement. Elle l’a fait pour condamner, pour attirer l’attention sur le fait que l’ARP est devenue un repaire de terroristes qui opèrent à visage découvert et qui accomplissent leurs forfaits en toute impunité, se cachant derrière leur immunité parlementaire, en allusion aux députés d’Al Karama, que leurs collègues accusent d’avoir invité et reçu au siège de l’ARP, le terroriste qui a, dernièrement, égorgé une policière près de Paris. D’autant plus que leur Cheikh leur a donné une sorte de feu vert, en privant la députée de sa garde sécuritaire rapprochée à l’intérieur du parlement.
Voilà pourquoi, ils ont essayé de détourner les débats et préféré en rire !
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