Les décisions viennent de tomber. Des mesures gouvernementales pour lutter contre la propagation de la pandémie du covid.
Elles ont été dictées par la situation épidémiologique devenue alarmante, surtout dans certaines régions du pays et aussi, par l’obstination du tunisien à n’en faire qu’à sa tête et à braver les interdits en refusant de se lier aux dispositions des protocoles sanitaires.
Mais il y a aussi des mesures qui ont été surtout dictées par les syndicats des enseignants et des surveillants relevant de l’UGTT. Ces honorables messieurs et dames les syndicalistes ont, en effet, décidé de clore l’année scolaire à ce stade. Il semble que rien ni personne ne pourrait les faire revenir sur leur décision.
Les syndicalistes ont, pour forcer la décision du ministère, commencé déjà, depuis quelques jours, ici et là, à décréter de façon unilatérale, la suspension des cours région par région.
Ce qui a poussé le ministère de l’Education à suivre le mouvement ! Nullement convaincu de la nécessité sanitaire de la décision, ce qui explique, peut-être qu’il n’a pas jugé utile d’étendre cette mesure aux jardins d’enfants, crèches et centres de formation professionnelle.
Si cette mesure va faire des heureux, ce ne sera certainement pas les parents ni les élèves qui vont souffrir d’un énorme manque en acquisitions pédagogiques… Elle arrangera, par contre, à merveille, les enseignants qui vont pouvoir savourer des vacances en plein mois de Ramadan et s’adonner à cœur joie à leur sport favori et lucratif, les cours particuliers !
Car les parents terrifiés à l’idée de voir leurs enfants manquer cruellement de cours, ne profitant que de programmes tronqués et compressés, dans l’urgence, vont jeter leur dévolu sur les enseignants, pour leur demander un coup de pouce pour rattraper un tant soit peu, le manque d’acquis sur les bancs de l’école.
Parents, à vos bourses… Enseignants, à vos locaux secrets !
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