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Tunisie – Ils se disputent la primauté au pouvoir tandis que les vrais hommes meurent pour eux

Tunisie – Ils se disputent la primauté au pouvoir tandis que les vrais hommes meurent pour eux

Quatre valeureux soldats de l’armée nationale tunisienne sont décédés, ce mercredi, sur les hauteurs du Mont Mghilla.

Quatre enfants de la Tunisie meurent dans l’indifférence des deux principaux décideurs du pays. Ils sont trop occupés, hélas, à se faire la guerre, par milices interposées, pour s’assurer la primauté au pouvoir dans ce qui reste de ce semblant de pays.

Ces quatre héros sont morts protégeant les protagonistes de cette scandaleuse bataille. Ils sont morts en marge de cette guéguerre… Ils sont, aussi, quelque part, des dommages collatéraux de cette bagarre, puisqu’on suppose que la mine qui les a fauchés, faisait, certainement partie de cette bagarre et qu’elle était l’un des moyens de manifestation et de dialogue d’une des parties de cette bagarre.

Le tunisien est assommé par l’énormité de ce à quoi il est en train d’assister. Il est en train de perdre ses enfants, ses amis, ses voisins, sans que çà refroidisse, un tant soit peu, l’ardeur des décideurs du pays, engagés qu’ils sont dans leur guerre au pouvoir.

Cette guerre commence à bien faire. Car le tunisien qui souffre quotidiennement, le martyr, entre la misère, la maladie, la pauvreté, attend que ces honorables décideurs interviennent pour lui venir en aide. Mais il désespère aussi sec, quand il lui arrive d’apercevoir l’un d’eux sur les écrans et qu’il croit qu’ils vont faire des annonces dans son intérêt, il déchante aussitôt quand il se rend compte qu’il est en train d’assister à leur sempiternel duel.

En effet, un certain soir, il tombe sur une vidéo de Rached Ghannouchi. Et il est curieux d’entendre ce que dit ce « président »… Mais il se rend, immédiatement, compte que celui-ci ne fait que provoquer l’autre président en lui disant que son rôle est insignifiant. Deux jours plus tard, le même tunisien apprend que l’autre président est sorti à la rencontre du peuple, sur l’avenue Bourguiba. Encore une fois, sa curiosité l’amène à prêter attention, pour écouter ses propos, espérant des mesures en sa faveur. Là aussi, il déchante sur le coup, quand il comprend que le président est sorti juste pour montrer à son rival qu’il est capable de répondre aux attentes du « peuple qui veut », et de dissoudre le Parlement. Le lendemain, le même tunisien ne peut s’empêcher, en apprenant le décès de quatre valeureux enfants de la Patrie, d’interpréter cet acte terroriste comme étant une réponse au défi de la veille.

Pauvre tunisien et pauvre Tunisie !

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