Société

Tunisie – Ils voulaient piéger Mechichi… Et c’est le peuple qui trinque !

Tunisie – Ils voulaient piéger Mechichi… Et c’est le peuple qui trinque !

Ce que le peuple tunisien est en train de vivre, en ces jours de fête, est le pur fruit des manigances et les querelles des palais.

Le président de la République voulait mettre la main sur le pouvoir. Les prérogatives que lui laissait la constitution ne le satisfaisant plus, il s’est mis dans la tête de gouverner à travers un chef du gouvernement de son choix, et une équipe gouvernementale qui lui est dévouée. Mais l’avidité de certaines personnes au palais, ont fait qu’il a gâché l’affaire et son entente avec « son » chef du gouvernement. Il a, alors, décidé de s’en débarrasser. Et, sans le vouloir, il l’a jeté entre les mains de ses ennemis, qui se sont jetés sur l’aubaine, et l’ont adopté et intégré dans leur « protocole » de main mise sur l’Etat.

Au centre de ces tiraillements, il y avait le ministre de la santé, choisi, sur recommandation de certains de ses conseillers, qui a, depuis le premier jour de sa prise de fonction, montré de graves insuffisance, et une incapacité certaine à gérer les affaires du ministère, surtout dans ce contexte de pandémie. Ce ministre, ainsi que d’autres, devait partir, mais le chef du gouvernement n’a pas réussi à le déboulonner et a été obligé de le maintenir. Ce que la présidence a pris à profit, pour dicter des décisions qui devaient, sous prétexte de la gestion de la crise sanitaire, pousser le chef du gouvernement à prendre des mesures plus impopulaires les unes que les autres. On a, bien, senti, la Kasbah, le piège et on a essayé de s’en défaire, en retirant la commission scientifique au maitre de Bab Saâdoun. Mais c’était peine perdue. Le comité scientifique, relayé par une énorme campagne sur les réseaux sociaux, ont acculé le chef du gouvernement dans ses derniers retranchements, et l’ont quasiment, obligé à prendre de fâcheuses décisions, obligé qu’il était de se conformer aux avis des « spécialistes », pour ne pas se rendre coupable d’avoir mis en danger la vie de ses concitoyens. Et à chaque nouvelle décision, le palais intervenait directement, ou indirectement, pour faire se soulever la population contre elle. De coup, et à force de décisions, de révisions, de nouvelles décisions, de refus, de désobéissance… On en est là où on en est !

Maintenant, non seulement, la vie du tunisien est en danger et est devenue une arme aux mains des grands qui se font la guerre pour le pouvoir. Mais, en plus, et ce n’est pas moins grave, tout ceci se passe sous les yeux critiques du monde et, surtout, des bailleurs de fonds, qui sont, de ce fait, de plus en plus sceptiques et hésitent à soutenir un pays à la dérive, et où personne ne gouverne et tout le monde prétend gouverner !

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