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Tunisie-Italie : La musique change déjà, “pas de visa jusqu’en décembre…”

Tunisie-Italie : La musique change déjà, “pas de visa jusqu’en décembre…”

Pas de rendez-vous pour les visas jusqu’en décembre…“. C’est ce que les services relevant de l’Ambassade d’Italie à Tunis ont jeté à la face d’une enseignante universitaire qui veut juste voyager pour assister à un colloque international. Elle va rater son colloque au motif que le site web de l’Ambassade est inaccessible pour cause d’opérations de maintenance, dit-on…

Des manipulations techniques qui prennent autant de temps, avec les progrès que l’humanité a faits, à tout le moins ça interroge. A ce stade il est légitime de se demander si la musique a déjà changé en terre italienne, avec l’arrivée fracassante de l’extrême droite au pouvoir, avec les idées que l’on sait, portées par Giorgia Meloni.

C’est un fait, l’Europe a changé, elle se verrouille de plus en plus sous une pression migratoire insoutenable, il faut bien le reconnaître. Il est évident que l’Europe ne peut pas “accueillir toute la misère du monde“, elle a aussi ses problèmes, mais que fait-elle des droits de ceux qui ne sont pas tentés par l’immigration irrégulière et qui ne demandent qu’à se déplacer sans entraves et retourner chez eux ?

Les Européens – ils ne sont pas les seuls – ne rechignent pas à piocher dans les pays émergents et sous-développés les cerveaux dont ils ont besoin, dans “une immigration choisie” assumée publiquement par les Etats. Mais quand il s’agit de recevoir ceux qui ne présentent pas un intérêt immédiat pour eux ça traîne les pieds, ça met des bâtons dans les roues et autres joyeusetés. D’ailleurs la dame a signifié à cette universitaire qui veut se rendre en Italie que les hommes d’affaires font partie des rares exceptions. Voilà, on y vient… les intérêts, le profit.

L’ambassadeur de France en Tunisie a beau se perdre en explications, hier sur une radio privée, personne ne pourra nous enlever de la tête que dans cette affaire de visas on est dans un rapport inégalitaire que rien ne justifie à part la puissance économique, diplomatique et géopolitique des uns, et la faiblesse des autres. C’est aussi simple que ça. C’est ce qui explique que certains se déplacent le plus aisément du monde, avec un simple passeport alors que d’autres se farcissent les affres des services consulaires…

Quant à l’Italie, et bien mon petit doigt me dit qu’on va vite regretter le très sémillant et actif Lorenzo Fanara, parti vers d’autres aventures après avoir servi son pays en Tunisie durant 4 ans, avec le brio que l’on sait, adossé sur un gouvernement qui voyait les choses autrement. Maintenant c’est Giorgia Meloni aux manettes à Rome. Et ça change tout…

 

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