« En dépit des circonstances exceptionnelles auxquelles le gouvernement a dû faire face lors de ses 100 jours de travail, on ne peut lier la situation économique et sociale actuelle exclusivement à la survenue du Covid-19. La pandémie a certes eu un impact, mais, nous aurions voulu entendre autre chose que des prétextes », a déclaré le député du parti Au Cœur de la Tunisie, Jawhar Mghiri.
« L’objet principal de la plénière était censé être le bilan des 100 jours de travail du gouvernement. Elyes Fakhfekh était là en sa qualité de Chef de gouvernement et non pour nous parler de sa personne. », a ajouté le député. « Il n’en demeure pas moins que le dossier des conflits d’intérêt est une question importante. Le Chef du gouvernement s’est mis tout seul dans cette situation car il a failli à son devoir d’exemplarité.»
« Il savait pertinemment, depuis la première session parlementaire que cela allait poser un problème vu que des députés du parti « Au Coeur de la Tunisie » l’avaient prévenu pour son entreprise. Il a cependant choisi de trouver des échappatoires dans les diverses interprétations aux textes de loi. » a-t-il encore expliqué.
Le député a, par ailleurs, estimé que le gouvernement devrait s’excuser de ne pas avoir été capable de gérer les différents défis économiques et sociaux, trouvant que les sit-in et les manifestations auxquelles on assiste aujourd’hui ne sont que le reflet de cet échec.
Selon le député, Il aurait été préférable de consacrer plus de temps à exposer le bilan des 100 jours qu’à parler des problèmes personnels, rappelant à cet effet, qu’il existe des institutions chargées d’effectuer ce genre de contrôle, notamment le ministre d’Etat chargé de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, Mohamed Abbou, a faillit à son devoir de contrôle.
Jawhar Mghiri a aussi indiqué que le chef du gouvernement, censé être issu d’un parti démocratique, « n’a jamais pris la peine de s’entretenir avec l’opposition, même pas une fois » dénonçant le ton employé par ce dernier lors de la session parlementaire pour répondre aux accusations auxquelles il fait objet.
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