Les positions des représentants de la communauté internationale, par rapport aux évènements du 25 juillet en Tunisie, commencent à devenir plus pondérées et mitigées. Et ce, à cause de la lenteur du processus, et des hésitations qui ont marqué sa poursuite. En plus de certaines « atteintes aux libertés » qui l’ont grevé.
La communauté internationale commence, donc à s’impatienter et à s’inquiéter, et a tenu à le faire savoir par le truchement de communiqués et autres déclarations sur les réseaux.
Cette communauté internationale reproche, en effet, à Kaïs Saïed certains points qui sont cruciaux par rapport à eux :
D’abord ils émettent quelques réserves sur des atteintes aux libertés et aux droits de l’homme, avec, notamment, les interdictions de voyager qui frappent des gens qui n’ont aucune raison de les subir, à part leur statut social, à l’instar des hommes d’affaires ou des présidents de clubs sportifs. La communauté internationale aurait aimé qu’il y ait une liste nominative basée sur des griefs judiciaires.
La communauté internationale insiste, par ailleurs, sur la liberté de presse et la liberté d’expression qu’elle considère comme des lignes rouges à ne pas approcher.
Ensuite, ce qui dérange, spécialement, la communauté internationale, ce sont les déclarations qui ne sont pas suivies d’actions, comme les annonces de levée d’immunité et de traduction de certains députés devant la justice. Chose qui n’a, toujours, pas été faite. Ce qui laisse les observateurs dans le doute de la véracité de ces accusations et de l’existence de dossiers judiciaires concernant les personnalités aux quelles il est fait allusion.
Et, enfin, la communauté internationale s’inquiète de la persistance du blocage des institutions constitutionnelles de l’Etat, et émet des craintes quant à l’issue de ce blocage. La communauté internationale aurait aimé, par exemple, en ce qui concerne le gel du parlement, que Saïed ait écarté les gens soupçonnés de malversations ou sujets de poursuites judiciaires, et permis au parlement de poursuivre son travail.
Toutes ces hésitations, cette lenteur dans l’évolution et ces cafouillages sont en train de jouer contre Kaïs Saïed qui est en train de perdre du terrain à l’international. Et il semble que son entourage n’ait pas saisi l’importance des défis à ce propos. Ce qui aurait, entre autres, fait que Kaïs Saïed reproche à son ministre des affaires étrangères un certain manque de réactivité à ce niveau !
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