Société

Tunisie – Kaïs Saïed est en train de leur laisser le temps de s’organiser

Tunisie – Kaïs Saïed est en train de leur laisser le temps de s’organiser

Après les déclarations fulgurantes du président de la République, Kaïs Saïed, d’il y a une semaine, et après l’élan populaire qui l’a saluée, on déplore, malheureusement, que la suite arde à venir.

Les nahdhaouis, ainsi que leurs pare-chocs, principale cible des décisions de Kaïs Saïed, ont, au début, été assommés par l’annonce. Ils en ont perdu le nord. Sidéré et incrédule, leur chef Ghannouchi s’est laissé embarquer dans un scénario dégradant, en demeurant debout, des heures durant, devant les grilles de l’ARP, demandant à ce qu’on le laisse entrer. Et la fermeté des militaires qu’il avait en face a fini d’élimer son amour propre et l’image d’homme d’Etat qu’il voulait se donner.

Les nahdhaouis ont essayé de réagir à chaud, en multipliant les appels à descendre dans les rues. Mais il faut croire que l’hébètement et le choc étaient généraux, et leurs appels n’ont, carrément, eu aucun échos.

Il faut dire que, malgré tout, ils ne s’y attendaient pas, et n’envisageaient pas une « chose » pareille.

Ils se sont, alors, terrés, histoire de voir venir, tandis que leur chef multipliait les appels au secours à toutes la parties du monde. Or, au niveau du Monde, on attendait, aussi, on voulait voir ce qui allait suivre, pour prendre position.

Mais comme rien ne venait, du côté de Carthage, la peur des premières heures a commencé à s’estomper chez les nahdhaouis, et l’hébètement, a laissé place à l’inquiétude, puis à la réflexion sur ce qu’il y avait lieu de faire. Et c’est là qu’ils ont commencé à s’organiser et à organiser leur riposte. Enhardis par l’absence de mesures à leur encontre, ils ont commencé à croire que Kaïs Saïed n’avait pas de projets prédéfinis pour eux. Du coup, ils ont multiplié les rencontres, et les conciliabules, et ont commencé à gagner la sympathie de certaines directions à l’étranger. Et ils sont, maintenant, en train de mettre en œuvre leur plan de riposte que Kaïs Saïed leur a laissé le temps de préparer.

Et, maintenant, çà risque de devenir plus compliqué, car il n’est pas aussi aisé de composer avec des gens aux abois et terrifiés, qu’avec des gens qui ont eu chaud, puis qui ont eu le temps de reprendre leurs esprits et d’organiser leur riposte.

D’ailleurs et pour preuve qu’ils sont mieux préparés à faire face, ils n’hésitent plus à contre attaquer et à exiger le recouvrement de leurs « droits », aidés en cela, par leur sultan ottoman, qui n’a pas eu froid aux yeux en exigeant du président de la République de les laisser en paix, et d’annuler le gel du parlement. Et les pressions, dans ce sens, et poussant vers cette reprise du parlement, ne vont, certainement, pas manquer dans les jours à venir.

Car ce dont ils ont besoin, c’est, ni plus ni moins, qu’une heure de plénière ce qui leur permettrait d’inverser la vapeur, en décidant, par exemple, en tant que pouvoir législatif, de destituer le président !

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