Le président de la République demeure intransigeant en ce qui concerne la souveraineté du pays et le pouvoir aux mains du peuple.
Mais cette intransigeance risque de coûter cher à la Tunisie. Le pays est en effet, tributaire de l’aide financière des bailleurs de fonds, à l’instar du FMI, pour pouvoir financer, ne serait-ce que son budget de 2022. Or, ces bailleurs de fonds ont émis plusieurs exigences, entre autres que l’UGTT et les autres organisations nationales cautionnent et approuvent les réformes et le programme prôné par le gouvernement. Or, avec son insistance pour conduire à terme son projet politique, le président Kaïs Saïed est en train de perdre ses principaux atouts, puisque l’UGTT, comme la plupart des organisations nationales ont pris leurs distances de ce projet, à commencer par le boycott du dialogue national dans la forme prônée par le président. Et le désaccord de ces organisations avec Carthage, et, surtout, la grève générale que projette de décréter l’UGTT, risquent de signer l’arrêt de mort de tout programme de soutien de la part du FMI.
Par ailleurs, les bailleurs de fonds sont très sensibles aux avis des organisations internationales et des puissances mondiales, à l’instar des USA ou de l’Union Européenne. Or ces deux puissances ont déjà émis d’énormes réserves quant au projet de Kaïs Saïed, de même, pour les organisations internationales, le renvoi de la délégation de la commission de Venise par Saïed, risque de mécontenter les décideurs au niveau du FMI.
On dirait, donc, que nos chances de voir le bout du tunnel, et le soutien du FMI s’amenuisent à vue d’œil.
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