Société

Tunisie – Kaïs Saïed n’en démord pas : « Je DOIS avoir le contrôle des forces de sécurité intérieure »

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Le président de la République, Kaïs Saïed n’en rate pas une. Il faut s’attendre à chacune de ses sorties, qu’elle soit programmée ou pas, à ce qu’il se fasse un malin plaisir à étendre son linge sale aux yeux du monde. On comprend, désormais, un peu mieux pourquoi il n’a pas trop envie d’installer la cour constitutionnelle. Car, en l’absence de cette cour, il peut donner libre cours à son imagination et à sa propre interprétation de la Constitution, de façon à la remodeler à son profit.

On ne sait pas si çà a un lien quelconque, mais pour sa première sortie médiatique après ses entretiens avec Al Sissi, Kaïs Saïed est paru plus incisif et plus déterminé que jamais à en découdre avec ceux qu’il considère comme ses ennemis.

C’est ainsi que, profitant de la commémoration de la fête des forces de la sécurité intérieure, le président n’a pas raté l’occasion de revenir à une ancienne revendication, dont il a fait part, un certain moment et qui a valu au ministre de l’Intérieur de l’époque, sa mise à l’écart. Le président demande le droit de contrôler, en plus des forces armées militaires, les forces de sécurité intérieure, estimant qu’elles sont aussi des forces armées, il était en droit d’en revendiquer le contrôle.

Saïed a, en effet, tenu ce matin, à réitérer sa revendication du contrôle de toutes les forces armées du pays, qu’elles soient militaires ou civiles. Il a, à l’occasion, tenu une conférence en droit constitutionnel, agrémentée d’une once de jurisprudence, pour assurer que la constitution n’a pas fait la part entre les forces armées militaires et civile et que le principe général est de ne pas séparer les entités qui se ressemblent.

Après ce cours magistral, il a dévoilé son premier objectif du contrôle des forces de sécurité intérieure: celui de décider des nominations et des limogeages dans ces corps, étant donné que ces actions ont trait à la sureté nationale qui demeure, là aussi, de ses prérogatives. Il n’a, semble-t-il, toujours pas digéré le limogeage de son homme au ministère de l’Intérieur, l’ancien ministre Taoufik Charfeddine ni l’équipe que ce dernier était en train de préparer pour on ne sait quel dessein !

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Publié par
Ramsis