Tunisie

Tunisie : Kais Saïed préside un Conseil des ministres axé sur la réforme éducative et la gouvernance locale

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Un Conseil des ministres sous le signe des réformes structurelles

Le président de la République, Kais Saïed, a présidé ce vendredi 4 avril 2025, au palais de Carthage, une réunion du Conseil des ministres consacrée à l’examen de plusieurs projets de lois et de décrets liés à la réforme de la gouvernance et à la réorganisation de l’appareil public.

Parmi les textes majeurs débattus figurent :

  • Un projet de décret fixant l’organisation administrative et financière du Conseil supérieur de l’éducation et de l’enseignement ;

  • Un projet de décret relatif à l’organisation, le fonctionnement et les modalités de gestion des conseils locaux, régionaux et des conseils des régions ;

  • Un projet fixant le montant et les conditions d’octroi des indemnités mensuelles accordées aux membres de ces instances élues.

Une gouvernance locale au cœur des priorités

Ces projets s’inscrivent dans une vision plus large de refonte de la gouvernance territoriale, un axe clé du processus politique engagé sous l’impulsion du chef de l’État depuis 2021. L’objectif affiché est de renforcer la participation citoyenne et d’ancrer une démocratie locale plus directe, en cohérence avec le nouveau découpage administratif et la mise en place progressive des conseils locaux, régionaux et des districts.

Le président a souligné que ce dispositif s’inscrit dans la continuité du processus révolutionnaire initié en 2011, et qu’il vise à traduire la volonté populaire en actes. « Le peuple tunisien est résolument tourné vers l’avenir pour réaliser les objectifs de la révolution et faire échouer les manœuvres de ceux qui souhaitent un retour en arrière », a-t-il déclaré.

Une réforme éducative soutenue par un cadre institutionnel renforcé

La création du Conseil supérieur de l’éducation et de l’enseignement constitue une autre étape importante dans le processus de réforme en Tunisie. Ce nouvel organe devrait permettre de mieux encadrer les politiques éducatives, de garantir une plus grande efficacité dans la gestion du système d’enseignement et d’assurer la cohérence des réformes dans ce secteur stratégique.

Le texte discuté vise à en fixer les règles de fonctionnement administratif et financier, dans le but de renforcer son autonomie et sa capacité de pilotage.

Un message fort contre l’impunité et les dérives

Au-delà des textes législatifs, le président Saïed a saisi l’occasion pour réaffirmer sa position sur la responsabilité des agents publics. Il a insisté sur la nécessité de faire preuve de vigilance, d’anticipation et de rigueur dans tous les secteurs, afin d’éviter les crises artificielles et de fermer la porte à toute tentative de sabotage ou d’instrumentalisation des institutions.

« Celui qui ne remplit pas sa mission ne restera pas sans reddition de comptes », a-t-il martelé, affirmant que la loyauté, le sacrifice et le patriotisme doivent primer sur toute compétence mise au service de réseaux de corruption ou de trahison. Il a également insisté sur l’importance de la mobilisation collective pour construire l’État, en misant sur la constance de l’engagement national et le don de soi.

Une dynamique de réforme qui se poursuit

Ce Conseil des ministres s’inscrit dans la continuité d’un agenda gouvernemental axé sur la transformation de l’État et le recentrage des institutions publiques sur l’intérêt général. À travers ces réformes, le président Saïed entend réaffirmer la souveraineté populaire, moraliser la vie publique, et redonner à l’administration sa capacité d’agir au service des citoyens.

La prochaine étape consistera à soumettre ces projets de décrets à la publication officielle, avant leur mise en œuvre progressive sur le terrain.

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