Lors de l’inauguration de la 1ère édition du Salon international de l’aéronautique et de Défense à l’aéroport international de Djerba-Zarzis, mercredi 4 mars courant, le président Kaïs Saïed a exprimé son espoir de voir la Tunisie figurer parmi les constructeurs aéronautiques et de parvenir à « contrôler la terre, la mer et l’espace grâce à une volonté sincère et en parfaite coopération avec les pays arabes ».
Le président de la République, a toujours montré, à ce titre, sa volonté de changer radicalement le paysage politique et économique de la Tunisie grâce à la jeunesse et le génie des compétences tunisiennes, malgré la fuite continue des cerveaux jeunes et moins jeunes à l’étranger.
Cependant et sans évoquer le coût du lancement d’un projet aérospatial tunisien comme l’espère le Président, la question doit être vue avant tout sous l’angle de la rentabilité. Le lancement de ce type de projets coûteux et rentable à long terme ne présente presqu’aucun intérêt économique ou financier notamment dans le cas de Tunisie.
Il est à préciser aussi qu’une probable coopération de la Tunisie avec les pays arabes en la matière serait une première. L’histoire a déjà confirmé que les pays arabes n’ont jamais fourni des ressources pour ce type de projets.
Pour l’histoire, la Tunisie n’est pas néophyte dans le domaine aérospatial. Au fait, l’ambition de conquérir l’espace a été déjà lancée par l’homme d’affaires Mohamed Frikha fin septembre 2019 qui a annoncé le lancement possible du premier nano satellite tunisien au cours de l’année 2020 pour un coût d’un million de dinars (MD).
En attendant la reprise des projets ordinaires en suspens depuis des années et attendus par les tunisiens pour améliorer leur quotidien comme les routes, les hôpitaux, les écoles et autres, l’aérospatial n’est en ce moment qu’un vœu pieux.
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