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Tunisie- Kelibia :Lancement du Projet d’appui à la gestion durable des ressources halieutiques et aquacoles

Tunisie- Kelibia :Lancement du Projet d’appui à la gestion durable des ressources halieutiques et aquacoles

S’inscrivant dans les objectifs du Programme d’appui à la compétitivité et aux exportations (PACE) financé par l’Union européenne (UE) et ceux de la stratégie nationale du secteur à l’horizon 2020, le projet de soutien au secteur de la pêche et de l’aquaculture en Tunisie, d’un montant de 5,61 M€ (environ 18 millions de dinars tunisiens), vise l’amélioration de la durabilité de la gestion des ressources halieutiques et aquacoles.

Trois objectifs spécifiques sont poursuivis par ce projet :

Premièrement, améliorer la connaissance et le suivi des ressources halieutiques. Cette mission est assurée par l’Institut national des sciences et technologies de la mer (INSTM).

Deuxièmement, augmenter la qualité et la traçabilité des produits de la pêche, à travers la mise à niveau des services portuaires de Kélibia, confiée à l’Agence des ports et des installations de pêche (APIP).

Troisièmement, contribuer à l’amélioration de la gouvernance des secteurs de la pêche et de l’aquaculture, afin de favoriser une gestion durable des ressources halieutiques, permettant ainsi leur meilleure préservation et leur valorisation, notamment à l’export. Il sera mis en œuvre sur le plan opérationnel par le ministère tunisien de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche (Direction générale des pêches et de l’aquaculture- DGAQ).

L’Agence française de développement (AFD) s’est vue confier par l’UE la gestion technique et financière de cette subvention.

Le projet financera notamment la remise à niveau en matière d’équipements scientifiques du «Hannibal», navire océanographique national, le financement des campagnes d’évaluation des principaux stocks, ainsi que la mise en place d’un dispositif d’évaluation indirecte par échantillonnage scientifique au débarquement, confié à des enquêteurs formés.

Le projet renforcera le dispositif national de Suivi, contrôle surveillance (SCS) des pêches et procédera au recensement de l’ensemble de la flotte artisanale et côtière tunisienne.

La mise à niveau du port de Kélibia portera sur la halle à marée et le marché de gros. Un enregistrement informatique des débarquements renforcera la traçabilité des produits, la prise en compte des contraintes sanitaires et limitera la dégradation de la qualité du poisson lors du passage portuaire. Enfin, au titre d’une composante d’appui à la gouvernance et à la stratégie sectorielle seront réalisés des plans de gestion de pêcheries (poulpe et petits pélagiques) et des études relatives à l’exploitation performante des ports de pêche et au développement de l’activité aquacole.

La convention de financement du « Projet d’appui à la gestion durable des ressources halieutiques et aquacoles » a été signée le 6 août 2019 à Kélibia à l’occasion d’un déplacement de terrain réunissant Zied Ladhari, ministre tunisien du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale (MDICI), Abdallah Rabhi, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Agriculture, chargé des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Olivier Poivre d’Arvor, ambassadeur de France en Tunisie, Sophie Vanhaeverbeke, chef de coopération de l’UE, Gilles Chausse, directeur de l’AFD en Tunisie.

A cette occasion, Zied Ladhari a tenu a souligner «l’importance socio-économique du secteur de la pêche et de l’aquaculture pour les zones littorales tunisiennes et la nécessité de renforcer en Tunisie les mesures de gestion durable des pêcheries, comme le propose ce projet». Il n’a pas manqué de remercier l’UE et l’AFD « pour leur appui efficace et soutenu aux autorités à l’échelle locale et centrale et s’est félicité de voir la forte motivation des acteurs publics et privés du secteur de la pêche à Kélibia pour ce projet».

Pour sa part, Abdallah Rabhi a rappelé que «laquaculture tunisienne, spécialisée dans les filières du bar et de la daurade, s’est développée assez récemment et que son potentiel de croissance reste important, à condition de disposer d’outils de planification et d’aide à la décision permettant de rendre la filière compétitive : ce projet doit aider à bâtir la stratégie de développement durable de l’aquaculture de la Tunisie».

Quant à l’ambassadeur de France en Tunisie, il a reconnu que «le projet marque un engagement concret de la deuxième édition de la “Saison Bleue“ et porte une vision très opérationnelle de la gestion durable du secteur de la pêche. Les investissements prévus bénéficieront aux tunisiennes et tunisiens que l’on sait particulièrement amateurs de produits de la mer et à juste titre de plus en plus exigeants en matière de qualité et de traçabilité des produits».

Pour Sophie Vanhaeverbeke, «cette délégation de fonds de l’UE à l’AFD est un investissement au bénéfice de la Tunisie dans la gestion durable de la pêche et de l’aquaculture. Doivent être conciliées deux exigences fortes qui sont la mobilisation des potentiels et opportunités de ces deux secteurs mais aussi leur gouvernance dans un cadre exigeant au service des générations futures car ces ressources naturelles sont épuisables».

Gilles Chausse a évoqué « l’importance que l’AFD voit dans ce projet, en tant que première intervention de l’Agence dans ce secteur en Tunisie. Son contenu dense est porteur de nombreux impacts en termes de retombées socio-économiques ainsi que pour la gestion durable et responsable de la ressource. Il espère que « ce financement débouche sur d’autres appuis pour lesquels l’AFD reste disponible et intéressée car les secteurs de la pêche et de l’aquaculture montrent d’importants besoins d’investissement en Tunisie». 

 

(Communiqué)

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