Dans sa déclaration du 21 juin 2012, Moncef Marzouki président provisoire de la République, a décidé d’accorder « un cadeau » aux Maghrébins pour relancer l’Union du Maghreb Arabe : l’entrée sur le territoire Tunisien avec une simple carte d’identité sans avoir besoin d’un passeport.
D’autre part, Abdallah Triki, le secrétaire d’Etat chargé des Affaires arabes et africaines auprès du ministère des Affaires Etrangères, a déclaré, le dimanche 24 juin 2012, dans un point de presse à Sfax, que la Tunisie ouvrira ses frontières pour les ressortissants maghrébins, à partir du 1er juillet 2012, sur simple présentation d’ une carte d’identité.
Ces déclarations officielles du président de la République corroborées par le secrétaire d’Etat, donnent à penser que la présidence de la République et le Gouvernement ont pris cette décision d’un commun accord.
Moncef Marzouki reçoit une « nouvelle humiliation » par Rafik Addessalem
En moins d’une semaine, Moncef Marzouki est humilié pour la troisième fois, par les responsables du Gouvernement actuel.
Après Hamadi Jebali, c’est Rafik Abdessalem, ministre des Affaires Etrangères qui prend cette fois le relais.
Dans une déclaration accordée à la Radio Mosaïque FM le 3 juillet 2012, Rafik Abdessalem, a démenti l’entrée en vigueur des mesures exceptionnelles annoncées récemment en faveur des citoyens des pays du Maghreb, relatives au séjour, au travail et à l’investissement.
D’autre part, le ministre affirme que le passeport est toujours exigé pour l’entrée des Maghrébins sur le territoire tunisien.
Est-ce que Rafik Abdessalem n’a pas écouté la déclaration faite auparavant par Moncef Marzouki, ou suite aux réactions négatives de la population tunisienne et des autorités algériennes, il a voulu corriger le tir et calmer les esprits ?
Les déclarations de la Présidence et du Gouvernement tunisiens n’ont plus de valeur !!
La parole de l’Etat tunisien a-t-elle encore une crédibilité quelconque ? Les Tunisiens ne savent plus qui croire dans cette succession de déclarations et de démentis officiels.
Dans cette période transitoire post-révolution, le prestige et la crédibilité de l’Etat tunisien sont devenus beaucoup plus fragiles. Or la Tunisie a besoin plus que jamais d’un capital de prestige pour négocier avec les états étrangers des accords de prêt et de dons nécessaires pour relancer l’économie tunisienne.
Plusieurs questions se posent : quelqu’un dit-il la vérité au sein du gouvernement et de la présidence ?
Va-t-on devoir exiger que les responsables tunisiens prêtent serment de “dire la vérité toute la vérité et rien que la vérité” dans leurs prochaines déclarations officielles ?
Va-t-on devoir recruter des « arbitres politiques » pour intervenir dans les conflits voire les querelles d’ego entre les responsables de l’Etat ?
Que se passe-t-il en Tunisie?
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