Politique

Tunisie – La communauté internationale hausse le ton et entend dicter ses exigences !

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Force est de constater que les conséquences du référendum, tel que décidé et conduit par le président Kaïs Saïed, notamment sur le plan international, ont été au-delà des craintes des observateurs.

Déjà mise à mal, par les multiples décisions de Saïed, depuis, voilà, une année, la diplomatie tunisienne semble partie pour une longue traversée du désert.

En effet, depuis une année, et à la faveur des décisions successives de Kaïs Saïed, notamment, la dissolution de l’ARP, le gel de la constitution, ou l’interférence dans les affaires de la justice, la Tunisie a commencé à s’isoler de la communauté internationale qui n’a cessé de dire ses craintes quant à la préservation de la démocratie et des droits et libertés en Tunisie.

Les appels répétitifs de la communauté internationale pour le rétablissement de la démocratie, et des institutions constitutionnelles, n’ont eu aucun écho dans l’oreille du président tunisien qui a continué sur sa lancée, pour mettre en œuvre son projet de système politique, qu’il a imaginé pour le pays.

Or, maintenant, la situation semble s’être compliqué encore plus, car les craintes qu’on disait à demi-mots et avec des termes choisis pour correspondre à la correction diplomatique, sont, désormais, et depuis la proclamation des résultats du référendum de lundi dernier formulés avec plus de fermeté et de vigueur.

Les représentants des puissances étrangères ne mâchent plus leurs mots, et parlent ouvertement de constitution qui ne garantit pas les libertés et droits, de processus démocratique en déperdition. Et poussent l’audace jusqu’à conditionner leur soutien financier, surtout, à la Tunisie, par un retour obligatoire au processus démocratique.

La position de la communauté internationale s’est, de ce fait, endurcie considérablement, et est passée des insinuations aux menaces à peine couvertes. Et ce, suite à la proclamation des résultats du référendum de lundi. Et le prétexte avancé par la communauté internationale pour se dire préoccupée, c’est le trop faible taux de participation du tunisien à ce référendum. Alors qu’avant, ils voulaient bien croire que Saïed jouissait, effectivement, du soutien de tout le peuple tunisien.

Et cette histoire de trop faible adhésion des tunisiens au scrutin, pour plébisciter le président et son projet, est, curieusement, le cheval de bataille des opposants de Kaïs Saïed, qui ont tout misé sur ce taux et n’ont épargné aucun effort pour appeler les citoyens à boycotter le référendum. Comme quoi, quand on reprochait à ces opposants de jeter leur dévolu sur les chancelleries étrangères, il s’est avéré qu’ils savaient ce qu’ils faisaient, et qu’ils ont réussi à s’adjuger le soutien de la communauté internationale.

Désormais, la communauté internationale est aux aguets, et se dit, carrément, prête à couper les vannes des aides à la Tunisie, en la conditionnant par le retour à la démocratie. Et ils vont, probablement, donner un tout petit répit à Saïed, en attendant la suite des évènements, puisqu’ils exigent des élections législatives rapides, et incluant toutes les formations politique. Ce qui ne semble pas cadrer avec l’agenda de Saïed.

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Publié par
Ramsis